Lutte féroce entre 5 attaquants à prévoir au camp du CH

Maintenant que l’on sait Joshua Roy dans la forme de sa vie, la lutte pour un poste à l’attaque figure parmi les trames narratives les plus importantes au camp d’entraînement du Canadien de Montréal.

Si l’on tient pour acquis qu’Ivan Demidov évoluera au sein du deuxième trio, une course se dessine entre cinq joueurs, dont quatre du Rocket de Laval, pour une place dans la formation de 12 attaquants... ou une chaise de remplaçant.

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Au moment d’écrire ces lignes, le site web spécialisé Daily Faceoff attribue ce poste à Oliver Kapanen, mais rien n’est joué. D’ailleurs, les projections de ce même site ne tiennent pas compte de Joe Veleno et de Samuel Blais; si Veleno pilote le troisième ou quatrième trio, déplaçant ainsi Alex Newhook à l’aile, il ne reste en théorie qu’un poste de réserviste à prendre. 

À qui la chance? Nous évaluons chaque candidature.

Samuel Blais : le choix logique

Il est le candidat tout désigné pour faire figure de 13e attaquant ou compléter un quatrième trio. Il a gagné une coupe Stanley. Il connaît le tabac. 

Aussi fatigant qu'un caillou dans le soulier, il brasse de l'air, même si ce n'est pas le meilleur patineur. 

Joshua Roy: l’année de la dernière chance

Le Beauceron a perdu 15 livres et sent ses pieds plus légers chaque fois qu’il embarque sur la patinoire. On sait que ses mains, son tir et sa compréhension du jeu sont dignes de la LNH.

S’il prouve au camp du CH qu’il a suffisamment amélioré sa vitesse et son rythme de jeu, il pourrait très bien causer la surprise du camp. Ce faisant, il ajouterait un peu de punch offensif au troisième trio.

Comme il en est à la dernière année de son contrat, c’est maintenant ou jamais. 

Oliver Kapanen: se dégourdir offensivement

Puisqu'il a terminé la saison régulière avec le Canadien et joué trois matchs de séries face aux Capitals de Washington, il arrive à ce camp avec un certain élan. 

Kapanen n’a rien cassé dans la LNH, mais il a des réflexes de joueur professionnel sur les 200 pieds et il ne nuit pas à l’équipe lorsqu’il est inséré dans la formation.

Il a une touche offensive qu’il a montrée dans la Liiga, la SHL et la Ligue américaine de hockey (LAH), mais elle ne s’est pas encore manifestée au plus haut niveau. S’il prend confiance en ses moyens, il pourrait très bien gagner le poste.

Owen Beck: au centre ou à l’aile?

Combatif, rapide, efficace en échec avant: Beck a laissé une belle carte de visite en remplaçant brièvement Kirby Dach en fin de saison.

Sera-t-il un ailier ou un joueur de centre dans la LNH? Le jury délibère.

Si le CH veut à tout prix en faire un futur centre de troisième ou quatrième trio, il préférera peut-être le retourner dans la LAH.

Florian Xhekaj: l’homme qu’on a peur de négliger

La «licorne» surpasse toutes les attentes depuis son arrivée chez les professionnels. Sa progression suit une courbe exponentielle.

Parier contre lui nous rendrait plutôt mal à l’aise.

Xhekaj amène qui plus est un côté teigneux et robuste qui ne serait pas de refus au sein des unités de soutien du Tricolore.

Il a du chien et, en plus, il a un talent insoupçonné. Ses mains et son tir nous surprennent sans cesse.

Ce serait une erreur de ne pas le considérer. On raconte d’ailleurs que le CH avait songé à faire appel à lui lors de sa série de premier tour contre les Capitals.

Mentions honorables

Sean Farrell

À 5 pi 9 po, son éventuel rôle dans la LNH, et plus précisément à Montréal, est difficile à définir.

N’empêche, il a connu une deuxième moitié de saison fantastique avec le Rocket l’an dernier. Et le Canadien n’a pas démissionné sur son cas, puisqu’il aurait pu le laisser filer et ne pas lui soumettre une offre qualificative cet été.

Le défi de Farrell est imposant: pour survivre dans le circuit Bettman avec son gabarit, il doit fournir un rendement offensif très élevé au sein d’un troisième ou quatrième trio. Son QI hockey est aiguisé, et c’est ce qui pourrait l’aider.

Jared Davidson

Ce choix de cinquième tour du CH en 2022 a connu une excellente deuxième saison dans la LAH. On a découvert à Laval un attaquant hargneux doté d’un bon lancer.

Ce n’est pas le patineur le plus élégant, cependant.

Luke Tuch

Si Tuch se taille un poste à Montréal, ce ne sera pas pour faire des Michigan.

Ce gros gaillard de 6 pi 2 po et 215 lb connaît son rôle et joue à l’intérieur de ses limites. C’est exactement ce qui pourrait lui ouvrir les portes de la LNH ou, du moins, lui valoir quelques rappels.