L’urgence de Cowansville n’est pas sortie du bois
Anick Berger
La situation à l'urgence de l'Hôpital Brome-Missisquoi-Perkins inquiète la FIQ Estrie. Les modulations annoncées jeudi dernier par le CIUSSS de l’Estrie-CHUS seront prolongées jusqu'au 14 août, mais la FIQ demande toujours l'intervention du ministre de la Santé.
Les modulations de services sont maintenues à l'urgence de l'Hôpital Brome-Missisquoi-Perkins. Jeudi dernier, le CIUSSS de l'Estrie-CHUS a annoncé que les cas non urgents seraient redirigés vers d'autres ressources. Le nombre de civières serait aussi réduit de moitié cette fin de semaine.
Le CIUSSS est conscient de la situation. Il a indiqué dans un courriel que «compte tenu de la situation de la main-d'œuvre à l'Hôpital Brome-Missisquoi-Perkins, la direction du CIUSSS de l'Estrie-CHUS, poursuivra jusqu'au 14 août les ajustements annoncés vendredi dernier, soit, la réduction du nombre de civières de 16 à 8 et la réorientation des usagers évalués par l'infirmière au triage et présentant un problème de santé mineur ou non urgent (P4 et P5) vers d'autres ressources».
Le CIUSSS de l'Estrie-CHUS a ajouté que «la situation est suivie de très près par la direction de l'établissement et des échanges se font avec les partenaires pour ajuster les solutions à la situation. Elle est réévaluée quotidiennement. Si les mesures venaient à être modifiées, nous vous en ferons part».
Manque de communication
Toutefois, la FIQ Estrie estime qu'il y a un manque de communication.
«La modulation, ils ont oublié de la dire aux gens qui étaient sur le terrain. Tout le monde devait courir et regarder ce qui était écrit dans un cartable, mais il n’y a pas eu d’information de divulguée», a souligné le secrétaire-trésorier de la FIQ Estrie, David Lambert.
«Ils nous ont annoncé en même temps qu’il y aurait du temps supplémentaire obligatoire. Si les cadres n’étaient rentrés, il n’y aurait eu que deux infirmières pour gérer la nuit », a-t-il ajouté.
Le ministre interpellé
La situation est aussi difficile ailleurs. Lundi après-midi, le taux d'occupation de l'urgence du CHUS Fleurimont était de 114 %, à l'Hôtel-Dieu de 109 % et au CSSS de Memphrémagog de 100 %.
La FIQ interpelle le ministre de la Santé Christian Dubé et demande une cellule de crise dans les urgences de l’Estrie.
Une cellule de crise servirait à trouver des solutions tangibles, mais surtout qui fonctionneraient à long terme. Des membres du ministère, des infirmières, des médecins et des gestionnaires la composeraient. La FIQ Estrie a envoyé sa demande écrite au ministre de la Santé lundi.
Dans un courriel, le cabinet du ministre a dit qu’il suivait la situation, mais qu’il n’annonçait pas de mesure immédiate. Le cabinet a rappelé la complexité d’accorder des vacances en situation de pénurie de main-d’œuvre et redirige la population vers les autres services.
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