L’université Laval se prépare à la grève des professeurs

Daphnée Dion-Viens | Journal de Québec
L’université Laval se prépare au déclenchement d’une grève des professeurs à partir de lundi, pour une durée de deux semaines, et assure que différentes mesures de rattrapage seront mises en place afin d’éviter le prolongement de la session d’hiver.
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Le Syndicat des professeurs de l’université Laval (SPUL) devrait décider aujourd’hui s’il va de l’avant avec ce débrayage, prévu du 20 février au 3 mars inclusivement, qui a reçu l’appui de 96 % de ses membres.
L’université Laval indique de son côté que cette grève de deux semaines ne devrait pas entraîner de prolongement de la session d’hiver puisque des « plans de contingence » sont prévus.
Mesures de rattrapage
Des reprises de cours et d’examens permettront de rattraper les jours de classe manqués, assure la directrice des relations publiques de l’université Laval, Andrée-Anne Stewart.
La direction, qui a été peu loquace sur les négociations en cours jusqu’à maintenant, a affirmé hier que les discussions « se poursuivent intensivement » malgré la menace de grève. L’université Laval a d’ailleurs demandé la nomination d’un conciliateur pour en arriver à une entente, souligne Mme Stewart.
« La direction croit fermement qu’il y a toujours place aux pourparlers pour trouver une voie de passage qui satisfera les deux parties », indique la porte-parole.
Les précédentes rencontres « ont permis à la direction de s’entendre sur plusieurs aspects de la convention collective », ajoute-t-elle.
Les discussions se poursuivent toujours concernant les demandes syndicales entourant les salaires et la charge de travail, qui doivent toutefois « tenir compte du respect de la capacité de payer de l’université », poursuit Mme Stewart.
Le SPUL réclame un rattrapage salarial de 12 %, qui équivaut à la moitié de l’écart qui les sépare de la rémunération moyenne consentie aux professeurs provenant d’universités comparables, en plus d’une augmentation équivalente à la hausse de l’indice des prix à la consommation.
De son côté, le SPUL reconnaît qu’il y a eu « quelques progrès » à la table de négociations, mais rien qui ne permette pour l’instant d’éviter le conflit.
Le fossé demeure
« Le fossé demeure. Sur les enjeux de fond, il n’y a à peu près rien qui bouge », affirme son président, Louis-philippe Lampron.

En cas de grève, toutes les activités offertes par des membres du SPUL seront annulées, y compris les cours à distance.
Les chargés de cours et les assistants d’enseignement poursuivront toutefois leurs activités comme à l’habitude.
Les services offerts sur le campus, comme la bibliothèque ou le PEPS, demeureront accessibles.
Les activités de piquetage seront permises à l’extérieur du campus et elles ne devront pas nuire à l’accès aux locaux, précise la direction.
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