L’univers fascinant des montgolfières
Chaque mois d’août, les cieux du Québec se parent de couleurs vives et de formes étonnantes. C’est la saison des festivals de montgolfières, un incontournable de l’été à Lévis, Saint-Jean-sur-Richelieu et Gatineau. Mais derrière la magie de ces géants flottants se cache une passion bien particulière et pas si simple !
Une passion née d’un atterrissage imprévu
Pour Marco Bessette, pilote de montgolfière, tout a commencé lorsqu’un ballon s’est posé dans sa cour, alors qu’il était enfant. Le coup de foudre a été immédiat. Aujourd’hui, il vole avec sa propre montgolfière, qu’il partage avec sa famille, et prend les airs dès que les conditions le permettent.
Mais devenir pilote, ce n’est pas une aventure improvisée.
Obtenir un permis : une formation sérieuse
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, piloter une montgolfière exige un permis de pilote bien officiel. Ce n’est pas comme un permis de bateau de plaisance. Il faut suivre une formation complète, passer des examens et, surtout, rester à jour avec les règles de sécurité, qui sont strictes dans ce domaine. La montgolfière, c’est du sérieux !
Un loisir coûteux mais durable
On ne se le cachera pas : cette passion n’est pas donnée. L’équipement représente un investissement important, bien au-delà de celui d’un simple passe-temps comme la course à pied. Heureusement, les pièces sont durables : la nacelle de Marco a plus de 25 ans, à condition d’un bon entretien. La toile, par exemple, doit toujours être bien rangée sèche pour éviter la moisissure. Les brûleurs, eux, doivent être nettoyés régulièrement, car ils s’encrassent avec la chaleur du feu.
Chaque vol débute par des tests de sécurité, notamment pour vérifier l’absence de fuites de propane. La sécurité passe avant tout, surtout quand on joue avec le feu !
Des montgolfières à l’image de leur pilote
Un aspect particulièrement apprécié des passionnés : la personnalisation. Il est possible de concevoir son ballon à son image. Certaines montgolfières ont des formes aussi originales que spectaculaires : animaux, objets géants, personnages fantastiques.
Résistance à la chaleur et gestion de l’espace aérien
Mais comment ces ballons résistent-ils à la flamme ? Grâce à des tissus spéciaux, comme le polyester traité, et surtout le Nomex, un matériau ultra-résistant utilisé dans la partie basse du ballon, proche du brûleur.
Quant à la cohabitation dans les airs lors des festivals, elle est bien encadrée. Des règles existent pour éviter les collisions : par exemple, on recommande de ne pas monter à plus de 200-300 pieds par minute. Si les toiles se touchent, ce n’est pas idéal, mais ce n’est pas dangereux non plus.
La météo : maître du jeu
Si tous les feux sont au vert, un autre facteur peut encore tout annuler : la météo. Les conditions idéales exigent des vents faibles, sous les 15 km/h. Jusqu’à 20 km/h, les pilotes parlent d’envolées sportives. Mais au-delà, le vol est annulé, comme lors du tournage de notre reportage, où une cellule orageuse a forcé tout le monde à rester au sol.
Même sans vol, l’expérience reste inoubliable. Participer au démontage, au rangement du matériel, vivre les coulisses d’un vol annulé c’est toute une aventure en soi.