Lunch gratuit contre visibilité: les restaurateurs n’ont pas «un gros appétit» pour travailler avec les influenceurs

Samuel Roberge
Le phénomène est bien réel: plusieurs restaurateurs se font quémander des repas gratuits par des influenceurs en échange d’une publication sur leurs réseaux sociaux. Une habitude qui en dérange plusieurs.
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«Il n'y a pas vraiment un gros appétit de la part de nos membres à travailler avec des influenceurs sur des comptes de médias sociaux en échange de lunch», indique Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l'Association Restauration Québec, en entrevue au micro de Benoît Dutrizac à QUB radio et télé, diffusée sur les ondes du 99,5 FM Montréal, jeudi.
M. Vézina reconnaît néanmoins qu’il existe de «bons influenceurs» comme de «mauvais».
«Il y en a que l'industrie est prête à travailler avec, mais il y en a beaucoup que c'est pas mal une tentative de se payer un lunch gratuit», plaide-t-il.
Il ajoute qu’il est difficile pour un restaurateur d’évaluer l’étendue des retombées qu’une telle collaboration pourrait générer.
«Qu'est-ce qui va me garantir que dans les prochaines semaines, ma salle va être remplie parce qu'il a fait telle vidéo?» fait-il remarquer.
La plupart des offres sont donc refusées, puisqu’on ne perçoit pas clairement le potentiel des retombées, dit-il.
Voyez l’entrevue intégrale de Martin Vézina dans la vidéo et l’extrait sonore ci-dessus.