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Lumières de phares DEL: aveuglantes ou problème de civisme ?

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Agence QMI

2025-07-29T15:17:35Z
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Bien que très efficaces pour illuminer la route, les phares à DEL peuvent devenir une source d’éblouissement pour les automobilistes, pas forcément à cause de leur intensité, mais surtout s’ils sont mal réglés ou utilisés de façon inappropriée, estime un ancien policier.

Le directeur de la sécurité routière chez CAA Québec et ancien policier, André Durocher, a expliqué au micro d’Isabelle Perron à QUB radio et télé, diffusée en simultané au 99,5 FM à Montréal, que l’intensité des lumières de certains phares est difficile à encadrer.

«C’est un paquet de facteurs [à analyser]. Il faut qu’il y ait des critères objectifs, il faut que dans la loi, ce soit écrit ‘’ok ça ne doit pas dépasser telle ou telle chose’’, un peu comme pour les vitres teintées».

S’il précise qu’au cours de sa carrière de policier, aucune collision n’a été directement attribuée à l’éblouissement, il en reconnaît toutefois l’inconfort qu’il provoque.

«Quand on croise un véhicule comme ça [...] ça peut aveugler. La chose à faire dans ces situations-là, c'est de regarder [la] ligne droite qui est peinturée sur la chaussée à votre droite. [...] et non pas de regarder [vers] les phares du véhicule.»

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Isabelle Perron, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

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Il souligne également que si les phares «sont mal alignés», ils peuvent être plus aveuglants.

Pour M. Durocher, le problème vient aussi des automobilistes qui mettent leurs phares «sur les hautes» (feux de route). Rappelons qu’il est obligatoire, selon la SAAQ, de diminuer l'intensité de ses feux au moins 150 mètres avant de croiser un autre véhicule, lorsqu'on suit un autre véhicule ou encore lorsque l'éclairage de la voie publique est suffisant, sous peine d’une amende allant de 60 $ à 100 $.

«Un manque de civisme»

Ce phénomène a aussi été observé par le camionneur et président de Truck Stop Québec, Benoît Therrien, qui déplore un «manque de civisme».

«Les gens, même avec un rappel de phare, ont tendance à ne pas baisser leurs [feux de route]. Puis, on dirait que c'est un peu plus répandu depuis l'avènement de ces fameuses lumières DEL où c'est très puissant.»

Le camionneur dénonce également la mise sur le marché de «longues barres LED que tout le monde met dans leur pare-chocs avant, sur le toit de leur camionnette, tout ça».

«Je suis arrivé dans le transport, en 2001. Entre 2001 et aujourd'hui, je peux vous dire une chose, c'est que oui, les phares sont beaucoup plus éblouissants.»

Écoutez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.

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