L’ouragan «Milton» frappera fort: les snowbirds «devraient attendre» avant de prendre le chemin de la Floride
Il est rapidement devenu un ouragan de catégorie 5

Elisa Cloutier
Pendant que l’Association canadienne des snowbirds demande à ses membres d’attendre le passage de Milton avant de prendre la route pour la Floride, des Québécois qui y sont installés depuis plusieurs années font des réserves avant l’arrivée de l’ouragan de catégorie 5, qui doit toucher terre mercredi soir.
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«Ça risque de frapper fort [...] S’il y en a qui partent quand même cette semaine, ce n’est pas vraiment une bonne idée. S’il y a des dégâts, comme des routes qui deviennent impraticables, il faut laisser le temps aux gens de faire leur travail», affirme la vice-présidente de l’Association canadienne des snowbirds, Johanne Blain.
L’œil sur Tampa
Pour le moment, l’œil de l’ouragan qui amènera d’importantes quantités de pluies et des vents pouvant aller à plus de 280 km/h, se dirige droit vers le nord-ouest de la Floride, précisément vers Sarasota, au sud de Tampa, affirme Alexander DaSilva, expert en matière d’ouragans, pour Accuweather.

Toute la côte ouest au nord de Naples, ainsi que le sud de Daytona Beach et Cap Canaveral, à l’est, devraient être «fortement touchés», alors que l’ouragan traversa la terre pour ensuite repartir dans l’Atlantique, ajoute-t-il.
Walt Disney pourrait fermer
Même le site de Walt Disney à Orlando pourrait fermer ses portes. Lundi après-midi, Walt Disney World a confirmé au Journal que son site demeurait ouvert, mais que la trajectoire de l’ouragan était surveillée de près.
Écoles fermées
De leur côté, des Québécois installés en Floride depuis plusieurs années s’attendent au pire, alors que la plupart des écoles de la grande région de Tampa sont fermées jusqu’à mercredi et plusieurs évacuations obligatoires ont été annoncées lundi après-midi.
Lorsque joints par Le Journal lundi, plusieurs s’affairaient à se faire des réserves de denrées, à barricader leurs fenêtres ou faire le plein de leurs voitures, alors que l’essence commençait à manquer dans certaines stations-service.

«Déjà samedi, il commençait à manquer de choses à l’épicerie. Les gens achètent des bouteilles d’eau [...] des trucs essentiels, parce qu’après l’ouragan ce sont les conséquences, comme les pannes électriques», illustre Luc Langevin, qui demeure à Wesley Chapel, au nord de Tampa depuis maintenant 10 ans.

Qui plus est, les importantes quantités de pluie reçues dans les dernières semaines ont «saturé» le sol, s’inquiètent-ils.
Encore sous l’effet d’Helene
Le passage de l’ouragan Helene a aussi détruit les dunes de sable, qui servaient de «barrières», le 26 septembre dernier. «C’est inquiétant, puisque les niveaux d’eau pourraient monter de 3 à 6 mètres selon les secteurs», précise M. DaSilva.

Les débris et meubles détruits par les inondations causées par le passage d’Helene, n’ont même pas eu le temps d’être ramassés, soutient pour sa part Jacques Julien, établi à Naples depuis 37 ans.
«Tout ça va se retrouver dans l’eau», déplore le Floridien d’adoption, âgé de 75 ans.
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