Louis Morissette demande 2M$ en diffamation: Luc Poirier échoue à faire retirer ses controversés messages Instagram
Le riche homme d’affaires est poursuivi pour des «propos mensongers et diffamatoires» envers Louis Morissette


Francis Pilon
Le multimillionnaire Luc Poirier a tenté de faire retirer ses messages Instagram d’une poursuite en diffamation dans laquelle le producteur Louis Morissette lui réclame plus de 2 millions de dollars, mais une juge vient de rejeter sa demande.
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«Poirier soutient [...] que la confidentialité se présume puisque l’échange avec Morissette s’est fait via la messagerie privée d’Instagram [...]. L’argument de Poirier doit être rejeté», tranche la magistrate Eleni Yiannakis, dans son récent jugement à la Cour supérieure.
Cette querelle juridique entre les deux personnalités québécoises a commencé le 27 février dernier. Luc Poirier a d’abord prétendu sur les ondes de QUB radio que Louis Morissette se payait des honoraires de 5000$ via des événements organisés par sa Fondation Véro et Louis.

Deux semaines plus tard, Louis Morissette, Véronique Cloutier et leur fondation ont ensuite déposé une poursuite en diffamation contre l’homme d’affaires.
«Ses propos sont faux et trompeurs et portent gravement atteinte à leur réputation. [Les demandeurs] réclament plus de 2 M$ en dommages compensatoires et punitifs», rapporte le document de cour.
Il lui propose un «stunt»
Luc Poirier s’est donc présenté devant le tribunal ce mois-ci pour faire radier des passages de la poursuite où sont transcrits notamment ses messages privés envoyés à Louis Morissette. Il alléguait que ceux-ci étaient «confidentiels».
Voyez la vidéo où Poirier affirme ses propos controversés en février 2025 :
«Un premier où Poirier écrit directement à Morissette sur Instagram pour indiquer qu’il était désolé de sa sortie et lui offre de faire un coup (un stunt) pour mousser la fondation. Un deuxième où, quelques jours plus tard, Poirier mandate National, une firme de relations publiques, afin d’approcher Morissette pour tenter de trouver une solution au litige», relate la juge Yiannakis.

Cette dernière a toutefois balayé du revers de la main sa requête puisqu’un message privé sur les réseaux sociaux «n’établit pas à lui seul une intention de confidentialité».
«Il n’est pas question à ce stade préliminaire de cadenasser le juge qui sera saisi du mérite de l’affaire et, avec égard, les circonstances entourant cet épisode de relations publiques visant à éteindre un feu avant son embrasement peuvent difficilement se qualifier de non pertinentes, du moins en apparence», écrit-elle.
Véro et Louis se font aussi rabrouer
La Cour supérieure a toutefois retiré de la poursuite un passage où le couple Morissette-Cloutier disait vouloir remettre toute somme reçue à leur fondation.
«Cette allégation n’a aucun fondement en droit, est manifestement non pertinente et participe à un exercice de relations publiques dont le tribunal ne saurait être le théâtre», mentionne Eleni Yiannakis.

Selon elle, l’intention des tourtereaux demeure toutefois «louable» avec ce geste.
«Mais on a peine à déceler l’élément générateur de droit qui aiderait le tribunal à rendre sa décision. Elle laisse le tribunal sous la désagréable impression que, s’il rejette le recours, il prive une œuvre caritative d’une entrée de fonds attendue», ajoute la juge.
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