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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Loto-Québec sur la défensive

Jean-François Bergeron, pdg de Loto-Québec
Jean-François Bergeron, pdg de Loto-Québec Capture d'écran assnat.qc.ca
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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2025-05-07T21:59:32Z
2025-05-08T12:32:45Z
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La direction de Loto-Québec s’est trouvée en position défensive mercredi, questionnée de toutes parts sur les résultats de sa stratégie de lutte contre les activités privées de jeux en ligne dans la province.

À l’occasion de l’Étude de crédits budgétaires 2025-2026, le PDG de Loto-Québec a eu du mal à convaincre ses vis-à-vis que la société d’État parvenait actuellement à contrôler le phénomène et réduire les ravages importants causés dans la population par cette industrie.

«De dire que l’on fait rien au Québec est un raccourci, s’est défendu le PDG de Loto-Québec, Jean-François Bergeron. Depuis l’année passée, on a progressé de 9 points [de pourcentage]. On capte aujourd’hui 50% du marché du casino en ligne.»

Capture d'écran assnat.qc.ca
Capture d'écran assnat.qc.ca

Ce dernier a toutefois admis d’un même souffle que les sociétés concurrentes de Loto-Québec sur la toile, telle que, par exemple, Bet99, Rush Street et DraftKings, offraient des produits que Loto-Québec n’était pas en mesure de concurrencer.

Les yeux fermés

Séduit par l’approche ontarienne, qui permet au privé depuis 2022 d’opérer légalement grâce à l’introduction d’un système de permis, de taxes et de redevances au gouvernement provincial, le député libéral Frédéric Beauchemin s’est dit inquiet de la situation.

Capture d'écran assnat.qc.ca
Capture d'écran assnat.qc.ca

«Au Québec et au contraire de l’Ontario, ces [robots] ne sont pas réglementés. Les gens qui tombent là-dedans tombent dans la misère. On a fermé les yeux par rapport à cette réalité-là.

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«Pourquoi on fait ça? a poursuivi le député du PLQ. La réalité est que ça ne disparaîtra pas demain matin. Ce [phénomène] est encore plus présent aujourd’hui que ce l’était l’an dernier. Il faut faire quelque chose.»

Projet de loi sur la glace

L’an dernier, le ministre des Finances Eric Girard avait révélé que la CAQ entendait proposer un nouveau projet de loi pour lutter contre les activités de ces sociétés de jeux en ligne.

Eric Girard, ministre des Finances du Québec
Eric Girard, ministre des Finances du Québec Capture d'écran assnat.qc.ca

En réponse à une question de la députée Alejandra Zaga Mendez, de Québec Solidaire, qui rappelait que le jeu en ligne ciblait aussi les jeunes du secondaire, Eric Girard a admis être toujours à la recherche d’une «voie solide» pour accomplir cet objectif.

Le ministre a ajouté ne plus pouvoir s’engager à accoucher d’un projet de loi d’ici la fin de son mandat et a une fois de plus indiqué ne pas vouloir emprunter la voie choisie par l’Ontario en la matière.

Des profits hausse

Le dernier trimestre, terminé le 30 décembre dernier, laissait entrevoir l'atteinte d'un nouveau record pour le dernier exercice. 

Entre le 1er octobre et le 30 décembre derniers, la société d’État a réalisé des ventes de 734,4 M$ et un bénéfice net de 360,5 M$.

Cela équivaut, à une hausse de revenus de 5,1% (35,5 M$) par rapport à la même période l’an dernier. Le profit net de Loto-Québec a crû, lui, de 21,3 M$, ou de 6,3%, par rapport à la même période en 2024

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