Loto-Québec espère, avant longtemps, parvenir à vendre ses billets de loterie à l’aide de caisses en libre-service dans les marchés d’alimentation et autres commerces de détail de la province. 

En entrevue avec Le Journal, à l’occasion de la présentation de ses résultats du deuxième trimestre, le président et chef de la direction de la société d’État, Jean-François Bergeron, a admis que l’idée était à l’étude depuis déjà un moment. Et que, depuis le mois d’août, de tels terminaux étaient même déjà à l’essai à son siège social, de Montréal.

«L’idée n’est pas de remplacer les kiosques que l’on retrouve dans les centres commerciaux, ni même les comptoirs de ventes de billets que l’on retrouve dans les dépanneurs ou épiceries», a-t-il dit. Mais plutôt de s’ajuster aux pratiques actuelles, qui se veulent de plus en plus automatisées.

Un billet avec ça?

Depuis août, le projet pilote permet à Loto-Québec d’évaluer en outre comment elle pourrait intégrer la vente de billets de loterie aux caisses en libre-service des marchés d’alimentation, sans ralentir ce faisant le flux de circulation.

On vous demande déjà si vous souhaitez faire un don à organisme de charité lors du paiement de votre épicerie? Le jour viendra sans doute où l’on vous demandera aussi si vous souhaitez vous offrir un billet de loterie pour compléter votre épicerie?

Interdit aux mineurs

Pour l’heure, la société d’État demeure muette sur le budget consacré à cette initiative, de même qu’à l’échéancier prévu de son implantation. Muette également, lorsqu’on lui demande si elle entend ajouter ses propres caisses électroniques ou encore intégrer celles déjà en place dans les commerces?

Sur toutes ces questions, la société se contente de dire qu’elle a « entamé des discussions » avec de «grandes chaînes» (Metro, Costco, etc.), et précise qu’advenant leur implantation, un préposé devrait être sur place en permanence pour s’assurer que les acheteurs de billets aient atteint l’âge de la majorité.

Résultats en hausse

Au terme des six premiers mois de l’exercice 2022-2023, Loto-Québec s’attend à un retour aux années fastes d’avant la période pandémique des années 2020 et 2021.

«Nous sommes toujours en voie d’atteindre, et même de surpasser, notre cible budgétaire, a déclaré M. Bergeron. (...) Malgré notre enthousiasme, nous demeurons prudents étant donné le contexte économique changeant.»

• Écoutez l'entrevue avec Pierre-Alexandre Blouin à l’émission de Guillaume Lavoie diffusée chaque jour en direct 13 h 35 via QUB radio : 

Au cours du premier semestre, son bénéfice net a atteint les 805,3 M$, en hausse de 37,9% par rapport à l’année précédente et ses ventes se sont élevées à 1,47 G$, en hausse de 35,4%.

Par rapport au premier semestre de l’exercice prépandémique, soit celui de 2019-2020, on parle de hausses respectives de 9,4% des profits et de 3,5% des revenus.