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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

L’opposition demande la démission de Michael Rousseau

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Vincent Larin

2021-11-04T14:01:39Z
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L’opposition à Québec demande la démission du PDG d’Air Canada, Michael Rousseau, qui a candidement avoué qu’il est facile de vivre à Montréal sans parler français.

• À lire aussi: Vivre en anglais à Montréal : Legault fustige le patron d’Air Canada

Le Parti libéral du Québec et le Parti québécois proposent même de suspendre l’octroi de 6 milliards $ de subvention à l’entreprise, le temps qu’elle se conforme à la Loi sur les langues officielles.

Mercredi, l’homme d’affaires a fait réagir en prononçant un discours uniquement en anglais devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

  • Écoutez la rencontre Foisy-Robitaille avec Philippe-Vincent Foisy, Antoine Robitaille et Benoit Dutrizac sur QUB Radio:

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«J'ai été capable de vivre à Montréal sans parler français. C'est tout à l’honneur de cette ville», a ensuite affirmé en point de presse celui qui vit pourtant à Montréal depuis 2007. Aussi, Michael Rousseau n’a pas été en mesure de répondre à de simples questions en français de la part des journalistes.    

  • Écoutez la chronique de Félix Séguin au micro de Richard Martineau sur QUB radio :    

«Il a démontré un mépris pour tous ceux au Québec, qui prennent le temps d’apprendre le français à leur arrivée, qui prennent des cours de français aujourd’hui, qui s’investissent dans le Québec qu’ils habitent», a réagi jeudi le député libéral André Fortin.

Michael Rousseau ignore «son rôle en tant que PDG d’une entreprise qui est assujettie à la Loi sur les langues officielles», a-t-il ajouté.

Pour la députée de Québec solidaire Ruba Ghazal, l’attitude «méprisable» du PDG d’Air Canada démontre le passe-droit dont bénéficie la communauté des affaires en matière de langue, d’où l’importance d’y renforcer l’application de la loi 101.

«On passe notre temps à dire aux immigrants que pour venir ici, ils doivent apprendre le français, ils doivent suivre les cours, nourrir leur famille, et lui bien, il est là et n’a pas le temps de l’apprendre», a-t-elle lancé.

Les propos de «Mike Rousseau» sont un «triste rappel de l'histoire du Québec», croit le député péquiste Pascal Bérubé selon qui le projet de loi 96 du gouvernement pour renforcer la loi 101 «ne fait pas peur à ces gens-là».

«Ça envoie le message aux nouveaux arrivants que c'est possible de faire sa vie en anglais à Montréal. Ça envoie le message aux jeunes anglophones que c'est possible de faire sa vie en anglais seulement», s’est-il inquiété.   

  • Écoutez l'entrevue avec Claude Carignan, sénateur conservateur au micro de Richard Martineau sur QUB radio :    

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