Longueuil devra payer 30 000$ d’amende pour avoir fauché un nid de goglu des prés
La Ville a plaidé coupable en vertu de la Loi sur les espèces en péril


Mathieu-Robert Sauvé
La Ville de Longueuil devra verser 30 000$ d’amende après avoir plaidé coupable d’avoir détruit le nid d’un oiseau rare en vertu de la Loi sur les espèces en péril.
«Justice a été rendue», commente Me Donald Barnabé, qui représentait Environnement Canada dans cette affaire dont Le Journal a parlé en mars dernier.

C’est un ornithologue amateur qui a rapporté l’absence du goglu des prés, un oiseau migrateur protégé par la loi, au parc des Sorbiers, à Longueuil, l’été dernier. Cet oiseau rare niche dans les herbes longues abondantes de cet espace vert. Or, une faucheuse est venue tout couper, faisant disparaître le nid.
Des agents de la faune ont documenté le cas et des poursuites ont été engagées par le Service des poursuites pénales du Canada, qui représente Environnement Canada.
Autrefois commun dans le sud du Québec, cet oiseau a vu ses effectifs diminuer de 75% depuis les années 1970. La transformation des prairies naturelles en champs de maïs et de soya a réduit les milieux propices à sa nidification.
Une seule fauche l’été
Dans une déclaration écrite obtenue par Le Journal, le bureau de la mairesse Catherine Fournier s’est engagé à modifier l’entretien des talus et du pourtour du bassin de rétention de ce parc après le 15 juillet, quand la nidification des goglus sera terminée. Une deuxième coupe sera effectuée en octobre.

Tout en reconnaissant ses torts, la Ville souligne qu’elle protège «des centaines d’hectares de milieux naturels dans l’arrondissement de Saint-Hubert et plus de 1500 hectares à l’échelle du territoire».
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