Loi 21 et loi 96 : «On se dirige vers un Meech deux»
TVA Nouvelles
Le fédéral n’a pas dit son dernier mot et est prêt à aller jusqu’en Cour suprême concernant la loi 96 et la loi sur la laïcité.
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À La Joute, les esprits se sont échauffés sur cette question.
Pour Mathieu Bock-Côté, il s’agit d’un «fédéralisme de tutelle, un fédéralisme impérialiste» puisque le Canada s’ingère dans des lois votées au Québec par les représentants élus du peuple québécois.
«C’est Ottawa qui surplombe la vie politique nationale québécoise, qui nous dit quoi faire, quoi ne pas faire, même si on a débattu collectivement de ce qu’on voulait faire dans les contraintes d’une constitution que nous n’avons toujours pas signée», estime Mathieu Bock-Côté.
«Tôt ou tard, les Québécois devront qualifier leur rapport avec le Canada. On se dirige vers un Meech deux, et ce Meech deux là va donner autre chose que [le référendum de] 1995», soutient M. Bock-Côté.
Pour Yasmine Abdelfadel, le Québec n’a donné autre choix qu’au fédéral de se mêler de la loi 21 et de la loi 96.
«Je crois que ça va trop loin dans les deux cas. Le Québec est encore une démocratie, et dans une démocratie, on est des chartes. Pas juste canadiennes, mais aussi québécoises, qui ont aussi été votées à l’Assemblée nationale par nos députés, et la Loi 21 viole la Charte québécoise des droits et libertés», affirme M. Abdelfadel.
Elle estime que le gouvernement Legault profite d’un «suprémacisme politique» pour faire adopter ces lois.
Pour Mathieu Bock-Côté, l’utilisation du mot suprémacisme n’est pas appropriée dans ce contexte puisqu’il estime qu’il réfère à une domination d’une race sur une autre, ce qui n’est pas le cas, croit-il.
*Voyez le reste de leur échange houleux dans la vidéo ci-dessus*