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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Logements sociaux: hausse de la valeur des unifamiliales en milieu urbain, baisse en banlieue

Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
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TVA Nouvelles

2023-02-09T20:46:41Z
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L’implantation de logements sociaux à Québec a un impact sur la valeur des propriétés avoisinantes selon une étude réalisée par un professeur de l’Université Laval.

« Dans le pire des scénarios, c’était une baisse de l’ordre de 4,5 % dans les banlieues. En plein centre, dans le meilleur des cas, c’était une augmentation d’environ 2,5 % », mentionne le professeur titulaire à l’École Supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional, Jean Dubé, dans un communiqué. 

Pour son analyse, l’équipe de recherche a examiné les logements sociaux construits entre 2000 et 2020 ainsi que les transactions impliquant des maisons unifamiliales réalisées entre 2004 et 2020 sur le territoire de la ville de Québec.  

« On constate qu’en milieu urbain, ça n’entraîne pas une diminution de la valeur, bien au contraire. En fait, l’effet de densification associée à la construction neuve l’emporte sur les effets négatifs qui pourraient être associés à la présence des logements sociaux », explique le chercheur. 

Une meilleure intégration

Selon le professeur, une construction réfléchie selon le secteur permettrait de diminuer les effets négatifs de l’implantation de logements sociaux en banlieue. Utiliser une architecture semblable aux logements privés existants rendrait par exemple les logements sociaux plus difficiles à identifier. 

« Ça pourrait éviter d’avoir une stigmatisation où tout le monde pointe du doigt parce qu’ils savent que c’est du logement social. Il faut éviter d’entretenir une certaine psychose autour du “Je ne veux pas être à côté parce que c’est mal vu” ». 

Le chercheur se questionne par ailleurs sur la pertinence de développer des logements sociaux loin des centres urbains. 

« Ultimement, si les gens n’ont pas ou peu de facilité à se déplacer et qu’on les éloigne du centre, on peut contribuer à les marginaliser davantage. Ce n’est pas une situation gagnante. Si on doit les amener plus loin en banlieue, il faut réfléchir à développer ces secteurs différemment. » 

L'étude a été réalisée en collaboration avec François Des Rosiers, de l’Université Laval, et Nicolas Devaux, de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).  

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