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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Logement social: il faut arrêter de tourner en rond avec le développement de l’hippodrome, estiment des élus montréalais

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Audrey Sanikopoulos

2023-05-02T16:34:05Z
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Six ans après la cession de terrain de l’hippodrome à la Ville, des élus montréalais exigent que l’administration Plante dépose un plan de développement du terrain d’ici septembre et que celui-ci soit chiffré.  

«Les chevaux tournaient en rond [sur ce site], et aujourd’hui ceux qui tournent en rond, c’est l’administration», a lancé mardi matin Alan De Sousa, porte-parole de l’opposition en matière d’infrastructures.

Des élus d’Ensemble Montréal se désolent qu’aucun promoteur n’a été attiré par le programme de logements abordables pour développer le site depuis le nouvel appel d’offres d’octobre dernier.

Pour le moment, seulement un lot a été octroyé à un OBNL d’habitation.

«On a besoin du secteur privé», a insisté M. De Sousa. «Les promoteurs ont souvent dit: comment on va prendre des décisions quand on n’a même pas d’exemple de ce que la Ville va faire, où vont être les infrastructures et qui va les financer.»

La Ville est propriétaire de ce terrain depuis 2017, après qu’il ait été cédé par Québec. Elle souhaite que des logements sortent de terre d’ici 2025.

L’opposition réclame donc qu’un Programme particulier d’urbanisme (PPU) soit déposé d’ici septembre afin de mandater une consultation de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM).

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De son côté, la Ville compte présenter un plan directeur pour cet ancien site hippique d’ici 2024. Selon Ensemble Montréal, un PPU serait cependant un outil «plus approprié».

«On va être en mesure de chiffrer les montants», a notamment avancé M. De Sousa.

Une motion sera ainsi déposée en ce sens lors du prochain conseil municipal du 15 mai.

De son côté, la mairesse de Montréal a rappelé qu’elle est en contact avec les promoteurs immobiliers et les organismes communautaires qui font du développement. 

«On ne va pas faire ça sur le bout d’une “napkin”, ça va être bien attaché», a réagi Valérie Plante en marge d’un point de presse en après-midi. 

Elle a également mentionné avoir discuté de ce projet avec la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, lors d’une rencontre la semaine passée. «Je peux vous dire qu’on est sur la même longueur d’onde», a soutenu Mme Plante.

D’autres projets en attente

Selon des élus de l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, il ne s’agit pas du seul projet de logement social et abordable en attente.

En juillet dernier, des groupes communautaires ont notamment pressé la Ville et Québec de s’engager à financer au moins 2500 logements dans le quartier de Côte-des-Neiges.

«On a plusieurs projets intégrants et essentiels qu’il n’y a pas eu de développement», a souligné Sonny Moroz, conseiller de la Ville de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

«Ça fait huit ans que le nombre de personnes qui demandent un logement social augmente dans l’arrondissement», a-t-il ajouté.

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