L’offre de gazebo aussi intéressante que pendant la pandémie


Simon Dessureault
L’engouement pour les gazebos est encore bien présent au Québec, surtout après l’investissement massif que les gens ont fait dans leur cour de la pandémie.
« C’était la folie totale pendant la pandémie, on pensait que ça arrêterait et modérerait, mais non, ça ne modère pas », a affirmé en entrevue Richard Picard, propriétaire de Gazebo Pic-Bois à Victoriaville, qui vend des gazebos haut de gamme avec des prix variant de 3000 $ à 70 000 $, où on peut notamment avoir un immense gazebo de 35 pieds de long par 20 pieds de large, avec des murs.
Mais pandémie ou non, il faut se poser les bonnes questions pour bien choisir le gazebo qui nous convient.

« Il faut d’abord connaître l’espace qu’on veut couvrir (la superficie) et si on veut un modèle ouvert ou fermé », affirme pour sa part Francis Bergeron, propriétaire de Gazébec, dont l’usine de gazebos est à Saint-Paul-d’Abbotsford, en Montérégie. « On fait beaucoup d’abris en moustiquaire complètement fermés avec des fenêtres quand on va en Abitibi ou dans le nord, a détaillé M. Bergeron. Et on fait des abris plus ouverts et plus contemporains lorsqu’on s’approche des centres où il y a moins de moustiques. »

Durabilité
Il faut également savoir si on veut un gazebo à long terme, mentionne par ailleurs Richard Picard.
« Si c’est à court terme, il faut aller dans une grande surface ou dans les quincailleries, dit M. Picard. Les gens vont parfois faire 2-3 ans avec ce type de gazebos parce que la toiture peut se défaire avec la grêle ou ils partent carrément au vent. »
Jessica-Ann Runte, gestionnaire de catégorie au niveau des gazebos chez Patrick Morin, nuance cependant en mentionnant qu’il y a différents niveaux de qualité en quincaillerie, ou chez les autres marchands au détail.
« Ce n’est pas le même produit et ça dépend du type de toiture que les gens choisissent », affirme Mme Runte, alors qu’elle offre des gazebos trois saisons (printemps, été et automne) variant de 400 $ à 2000 $. « La majorité des gens recherchent des toits en acier parce que ça peut durer une dizaine d’années, ajoute Mme Runte. C’est rigide et ça protège bien du soleil et de la pluie. » Annie Courtemanche, chef de catégories, patio et décorations extérieures chez RONA, explique pour sa part que l’enjeu de la fragilité des gazebos est surtout relié aux toits souples (en toile).
« Les gens sont censés les défaire et les ranger durant l’hiver, mais ce n’est pas tout le monde qui le fait, mentionne Mme Courtemanche. Et s’il y a de grands vents, il faut bien les solidifier dans le sol et les retirer au moment de l’hiver. » Il y a aussi la possibilité de se munir de toiles et de rideaux de remplacement.

Les toits souples sont aussi moins dispendieux avec des prix variant de 399 $ à 699 $, comparativement de 499 $ à 10 799 $ pour les toits rigides en acier.
La pluie et le vent
Pour ce qui est des matériaux résistant aux intempéries, l’aluminium est reconnu pour être beaucoup plus résistant à long terme, selon Mme Courtemanche. « L’acier peut être bien aussi, mais il doit toujours avoir eu un traitement pour éviter la rouille, ajoute-t-elle. Un gazebo fait en aluminium, c’est sûr que ça ne rouillera pas. »
Les pergolas
Il y a aussi d’autres choix que les gazebos sur le marché, dont les pergolas, qui ont un toit plat.
« Les pergolas sont très à la mode depuis les dernières années », mentionne Mme Runte, alors qu’elles peuvent être en bois, en aluminium ou en acier. Les prix peuvent varier de 400 $ à 2000 $.
Gazebos écologiques
La construction d’un gazebo doit aussi être écoresponsable, surtout lorsqu’il est question de bois, selon Emmanuel Cosgrove, directeur de l’organisme Éco Habitation.
« Le bois ne doit jamais toucher au béton sinon ça transfère l’humidité que le béton absorbe de la terre au bois », explique M. Cosgrove, qui a longtemps été lui-même un entrepreneur en construction.
« Et ça pourrit le bois, que ce soit du bois résistant ou pas, ça pourrit, dit-il avec certitude. Ce qui est écologique, c’est de faire en sorte que le bois dure longtemps. »
M. Cosgrove déconseille par ailleurs les toits de gazebos en bardeaux d’asphalte avec du contre-plaqué en dessous.
« Le soleil dégrade les bardeaux dans les 15 ans même s’ils sont garantis 30 ans ou à vie », a-t-il ajouté.