L’obésité contribue au développement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge
Agence QMI
En reprogrammant les cellules du système immunitaire, le surpoids constitue l’un des principaux facteurs de risque non génétique du développement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), juste après le tabagisme.
C’est ce qu’a révélé une étude publiée dans la revue Science, établissant que les facteurs de stress de la vie perturbent l’architecture de l’ADN des cellules inflammatoires et les rendent destructrices pour l’œil lors du vieillissement.
En étudiant les gènes responsables de la DMLA, les scientifiques ont réalisé que les variations et les mutations ne faisaient qu’augmenter les risques de contracter la maladie, mais ne la provoquaient pas. C’est ce postulat qui a mené les chercheurs à penser que d’autres facteurs tels que l’environnement et le mode de vie devaient être pris en considération.
Normalement, les cellules immunitaires maintiennent l’œil en bonne santé, mais s’activent à la suite de rencontres avec des agents pathogènes tels que des bactéries et des virus.
Cette étude a démontré que les cellules immunitaires sont également activées lorsque le corps est exposé à des facteurs de stress tels que l’excès de graisse dans le cadre de l’obésité.
La DMLA est une cause majeure de cécité irréversible dans le monde, et a touché environ 196 millions de personnes en 2020.
Ce projet a été dirigé par le Dr Przemyslaw (Mike) Sapieha et mené par son postdoctorant, le Dr Masayuki Hata, du Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et de l’Université de Montréal.