LNH : ils espéraient beaucoup mieux en première ronde
Étienne Bouchard
Le tour initial des séries de la Coupe Stanley s’achève et pour plusieurs, c’est l’heure de dresser un bilan plutôt difficile à accepter.
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Certains joueurs et clubs s’attendaient à de meilleurs résultats, mais pour une raison ou une autre, les moyens entrepris n’ont pas mené aux performances souhaitées. Voici quelques hockeyeurs et organisations qui auraient aimé en offrir davantage.

Linus Ullmark
Quand un trophée Vézina fait partie des décorations de votre maison, cela illustre bien votre potentiel comme gardien numéro 1. Cependant, l’ex-porte-couleurs des Bruins de Boston n’a pas agi à la manière d’un portier renommé en séries. Ullmark s’est d’ailleurs dit dévasté d’avoir été dominé par Anthony Stolarz dans le revers en six matchs aux mains des Maple Leafs de Toronto.
Les chiffres ne mentent pas: le cerbère des Sénateurs d’Ottawa a conservé un taux d’efficacité de ,880. C’est à des années-lumière de sa fiche de ,938 remise en saison 2022-2023, celle qui lui a valu le Vézina.

Jonathan Drouin
Côté production offensive, le Québécois a livré la marchandise en saison régulière malgré une blessure au poignet, comme le montrent ses 37 points en 43 matchs. Toutefois, ce fut nettement plus ardu contre la redoutable opposition des Stars de Dallas, particulièrement dans les trois derniers duels. Drouin a inscrit trois mentions d’aide durant l’ensemble de la série, étant tenu en échec dans les parties 5 à 7. De plus, il a conclu avec un différentiel de -6, le pire chez l’Avalanche du Colorado.
Le retour de Gabriel Landeskog n’a pas servi la cause de l’ancien du Canadien de Montréal en attaque, puisqu’il s’est retrouvé à l’aile du troisième trio, aux côtés de Charlie Coyle et de Joel Kiviranta, deux joueurs n’ayant pas le talent de Nathan MacKinnon.

Kings de Los Angeles
Perdre quatre fois d’affilée en ronde 1 est une aberration aux yeux de la plupart des équipes sportives : mais s’incliner quatre fois de suite devant les mêmes rivaux, cela dépasse l’entendement. Pourtant, c’est «l’exploit» que les Kings viennent de réaliser en laissant passer les Oilers d’Edmonton au deuxième tour. Los Angeles menait 2 à 0 avant de s’écrouler et d’échapper les quatre duels suivants.
Phillip Danault et ses comparses entamaient la série à domicile, un privilège qu’ils ne détenaient pas lors des trois séries antérieures. Et leurs vis-à-vis semblaient plus vulnérables que jamais, en raison de blessures affligeant des éléments clés et le piètre rendement des gardiens. Mais visiblement, ce n’était pas assez pour les Kings. Vrai qu’il est très difficile de gagner quand Adrian Kempe (-8), Drew Doughty (-7) et Quinton Byfield (-7) finissent très en bas du 0.

Tomas Tatar
Ici, notre intention est surtout d’évoquer de nouvelles séries totalement stériles de la part de l’ex-joueur du CH. Tatar a été reconnu pour ses récoltes potables en saison régulière et ses perpétuels ennuis en éliminatoires: confiné au quatrième trio des Devils du New Jersey, vaincus en cinq matchs par les Hurricanes de la Caroline, il a donc été réduit au silence complet... même en obtenant du temps de jeu en avantage numérique.
Le Tchèque revendique 13 points en 56 affrontements des séries en carrière dans le circuit Bettman. Il faut s’attendre à le voir partir sous d’autres cieux cet été, peut-être même en Europe.

Wild du Minnesota
Il faut remonter au printemps 2015 pour retracer la dernière série remportée par le Wild. Depuis ce temps, le Minnesota a subi la défaite d’entrée de jeu à chacune de ses huit participations à la phase d’après-saison. Cette année, ce sont les Golden Knights de Vegas qui ont montré la porte de sortie aux hommes de l’entraîneur John Hynes.
Aucun doute que Marc-André Fleury aurait voulu un meilleur dénouement pour tirer un trait sur son parcours professionnel. Face à son ancienne équipe, il a eu l’opportunité d’effectuer une dernière présence dans un match de la Ligue nationale, le cinquième de la série.

Connor Hellebuyck
Le favori dans la course au trophée Vézina allait obtenir dimanche soir une dernière chance de racheter ses contre-performances contre les Blues de St. Louis. Même en cas de victoire dans le match décisif de la série, le gardien des Jets de Winnipeg ne pourra pas dire mission accomplie. Hellebuyck a été remplacé à trois reprises par son instructeur-chef Scott Arniel.
Dans les six premières rencontres, il a maintenu une moyenne de buts accordés de 4,42 et un faible taux de ,815. Éprouvant sa large part de problèmes quand les séries commencent, il avait présenté une moyenne de 5,23 durant le revers des siens en cinq parties face à l’Avalanche l’an dernier.