LNH: des meneurs qu’on n’attendait pas cette saison
Agence QMI
Avec seulement deux soirs de matchs au calendrier d’ici la fin de novembre, la saison de la Ligue nationale de hockey (LNH) se déroule rondement et comme à chaque année, les partisans et particulièrement les poolers ont droit à leur lot de surprises quand ils regardent les colonnes de statistiques individuelles.
Évidemment, les vedettes comme Sidney Crosby et Alexander Ovechkin ayant longuement ravi ceux qui les ont sélectionnés dans leurs pools rendent encore de fiers services, même s’ils ne sont plus les premiers de classe. Cependant, plusieurs s’attendaient à voir les Connor McDavid et Auston Matthews, notamment, se détacher du reste du peloton en 2023-2024, mais c’est loin d’être le cas jusqu’ici.
Chez les Maple Leafs de Toronto, Matthews connaît certes une campagne intéressante avec ses 14 buts, sauf qu’il devra accélérer la cadence s’il espère mettre la main sur son troisième trophée Maurice-Richard en carrière. Pour sa part, McDavid a connu un départ inférieur aux attentes, à l’image de ses Oilers d’Edmonton qui ont congédié leur entraîneur Jay Woodcroft au profit de Kris Knoblauch il y a quelques semaines. Cependant, le numéro 97 pourrait reprendre sa place habituelle au sommet des pointeurs s’il poursuit son bon travail des récents matchs: il a récolté 12 points à ses trois derniers duels.
Voici donc quelques joueurs qui dominent dans certaines catégories, à la surprise de nombreux amateurs.
-Brock Boeser, 17 buts
Avant le début du calendrier régulier, plusieurs nommaient Matthews, McDavid ou David Pastrnak, des Bruins de Boston, comme éventuels vainqueurs de la course au Maurice-Richard, remis au meilleur buteur de la LNH. Or, c’est un joueur n’ayant jamais atteint le plateau des 30 filets en une saison qui a pris les devants. À Vancouver, Brock Boeser est l’une des raisons des succès de son club. Pour une deuxième joute consécutive, mardi, il a réalisé un doublé, de sorte qu’il affiche 17 buts au compteur. Ce n’est pas pour rien si les Canucks accusent un retard d’un point sur les Golden Knights de Vegas et le premier rang de la section Pacifique.
Toutefois, Boeser devra conserver le même rythme de croisière s’il veut garder la tête. Des rivaux connus comme Pastrnak (13) ont encore espoir de le rattraper. Au nombre des autres noms étonnants chez les buteurs les plus productifs, notons Sam Reinhart (15), des Panthers de la Floride, ainsi que Kyle Connor (14) et Frank Vatrano (13), respectivement des Jets de Winnipeg et des Ducks d’Anaheim.
-Nikita Kucherov, 37 points
Ici, avec tout le respect dû au vétéran du Lightning de Tampa Bay, la surprise est celle de ne pas apercevoir le nom de McDavid d’entrée de jeu dans la bataille pour le Art-Ross. C’est plutôt le récipiendaire de 2018-2019 qui a pris une longueur d’avance. Nikita Kucherov demeure un élément fiable pour tout pooler soucieux de l’emporter. Avec 37 points en 22 affrontements, il se trouve sur la bonne voie pour égaler à tout le moins ses 113 points de la dernière année et d’offrir à ses patrons une quatrième récolte de 100 points ou plus. Néanmoins, demeurera-t-il devant toute la compétition? Les «Bolts» le souhaitent sûrement, puisqu’ils auront besoin de leur attaquant de marque afin de mater leurs rivaux de l’Atlantique.
Outre le Russe, la présence de trois porte-couleurs des Canucks dans le top 10 a de quoi surprendre et témoigne de l’excellent rendement des hommes de l’instructeur-chef Rick Tocchet. J.T. Miller (35) et le défenseur Quinn Hughes (33) sont dans l’ordre deuxième et troisième, tandis qu’Elias Pettersson n’est pas loin derrière en sixième place avec ses 30 points.
-Adin Hill, moyenne de 1,96 et taux de ,933
Le gardien continue ses prouesses lui ayant permis d’aider les Golden Knights à gagner la première coupe Stanley de leur histoire le printemps dernier. Pourtant, avec la présence de Logan Thompson dans l’entourage, Adin Hill aurait pu pâtir d’une utilisation plus limitée, mais il n’en est rien. Parmi ceux ayant joué au moins 10 matchs, il domine pour la moyenne de buts alloués et le taux d’efficacité, à la grande joie de sa formation qui avait gagné 11 de ses 12 premiers rendez-vous du calendrier. Au chapitre des victoires, Hill en revendique neuf et devrait aisément surpasser son total de 16 établi l’an dernier.
Chez les autres hommes masqués qui se montrent avares avec la compétition, notons Cam Talbot (Kings de Los Angeles) et Thatcher Demko (Canucks). Ils ont maintenu jusqu’ici des moyennes respectives de 2,02 et de 2,10. Talbot a également un taux étincelant de ,931 à son actif, tout juste devant Jonathan Quick (Rangers de New York) et Semyon Varlamov (Islanders de New York), qui étonnent à ,930.
-Tristan Jarry, trois blanchissages
Un seul gardien a réalisé trois jeux blancs et son nom est susceptible de provoquer des réactions de surprise. Leur dossier de ,500 le prouvant bien, les Penguins de Pittsburgh ont livré des performances en montagnes russes, ce qui n’a pas empêché Tristan Jarry de se démarquer certains soirs. Celui-ci a pourtant une fiche de 7-8-1, tandis que sa moyenne de 2,48 et son taux de ,916 sont respectables, sans toutefois être dignes du trophée Vézina. Par contre, les siens ont réussi quatre blanchissages déjà et Jarry se trouve à un coup de pinceau d’égaler son sommet personnel en carrière.
Quelques-uns ont totalisé deux sans-fautes cette année et parmi eux, soulignons Jonas Johansson (Lightning) et Quick. De leur côté, Ilya Sorokin et Varlamov ont chacun tenu en échec l’ennemi à deux reprises chez les Islanders.