LNH: à quoi ressemblera le marché des joueurs autonomes en 2026?
Étienne Bouchard
Contrairement à celle de l’été en cours, la «cuvée» des joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH) qui pourraient profiter de l’autonomie complète en 2026 sera relevée.
Certes, quelques hockeyeurs de renom devraient conclure une entente de longue durée avec leur formation actuelle d’ici le 1er juillet prochain, d’autant plus que la saison 2025-2026 leur offrira une dernière chance de signer un contrat d’une durée maximale de huit ans.
Parmi eux, le capitaine des Oilers d’Edmonton, Connor McDavid, a des probabilités élevées de poursuivre son association avec son équipe... pourvu qu’elle lui donne envie de rester en recueillant les ingrédients manquants à sa recette menant à une coupe Stanley.
Toutefois, les cas d’autres patineurs très connus sont davantage nébuleux et risquent d’alimenter les rumeurs, dépendamment de leurs performances et de celles de leurs clubs respectifs. Voici des joueurs qui pourraient tester le marché.

Artemi Panarin, Rangers de New York
Le Russe terminera un pacte de sept ans et de 81,5 M$. Pour le convaincre de continuer son séjour new-yorkais, les Rangers devront lui présenter une autre proposition alléchante et recommencer à gagner des matchs sur une base régulière. Aussi, le directeur général Chris Drury a refusé de confirmer au début de juillet s’il avait amorcé des négociations.
Cependant, Panarin a 33 ans et rien ne dit qu’il pourra signer une lucrative entente à long terme. Ayant amassé 49 buts et 120 points en 2023-2024, il a vu sa production descendre à 37 filets et 89 points un an plus tard. C’est loin d’être vilain, mais la tendance à la baisse continuera-t-elle cette année?

Evgeni Malkin, Penguins de Pittsburgh
Toujours chez les vedettes russes, le dossier Malkin fait déjà couler de l’encre. En juin, le site The Athletic a rapporté que les Penguins n’ont pas l’intention de lui soumettre une offre l’été prochain. Néanmoins, le principal concerné n’aurait pas du tout envie de porter un uniforme différent dans la LNH. Les organisations intéressées par ses services devront le persuader de repousser l’idée de la retraite.
Quand il est en action, «Geno» constitue encore une menace autour du filet adverse: il a récolté 50 points en 68 parties l’an passé avec une équipe n’allant nulle part.
Sergei Bobrovsky, Panthers de la Floride
Décidément, la Russie occupe une grande place dans ce palmarès! Chez les doubles champions en titre de la Coupe Stanley, Bobrovsky pourrait bien lever les voiles au terme de la campagne à venir, sauf si le DG Bill Zito trouve un autre moyen de garder un élément clé en dépit d’une masse salariale imposante. Le gardien a 36 ans et touche 10 M$ annuellement.
En revanche, les Panthers voudront être des aspirants au championnat et il leur faudra un homme digne de confiance entre les deux poteaux.

Anze Kopitar, Kings de Los Angeles
Son sort pourrait être relié à celui de son coéquipier Adrian Kempe, également admissible à l’autonomie sans compensation en 2026. Si celui-ci, sous-payé d’après certains experts, paraphe une entente avec les Kings, Kopitar pourrait être l’agneau sacrifié. Los Angeles a présentement moins de 7 M$ disponibles sur sa masse.
Rappelons aussi que le Slovène a 37 ans et a accumulé du millage.

Mike Matheson, Canadien de Montréal
Le défenseur sera-t-il toujours dans le giron du Tricolore au terme du calendrier régulier? Car si le Canadien connaît des insuccès, son DG, Kent Hughes, pourrait échanger Matheson avant la date limite des transactions. Toutefois, s’il dispute la totalité de la saison à Montréal, le défenseur risque quand même de partir le 1er juillet.
Le CH dispose de soldats fiables à la ligne bleue, notamment Lane Hutson et le nouveau venu Noah Dobson. Chez le Rocket de Laval, David Reinbacher attend aussi son tour. Bref, le vétéran est devenu moins indispensable.

Patrik Laine, Canadien de Montréal
Le Finlandais, ténébreux et mystérieux selon de nombreux partisans, écoulera la dernière année d’un contrat de quatre ans. Il a son utilité au sein de l’unité d’avantage numérique, mais son jeu à forces égales n’inspire guère confiance. Peu importe le club qui lui accordera son prochain pacte, il aura à accepter une rémunération moindre que sa moyenne annuelle de 8,7 M$.
Autres noms intéressants
Jacob Markstrom, Devils du New Jersey
Filip Gustavsson, Wild du Minnesota
Alex Tuch, Sabres de Buffalo
Rasmus Andersson, Flames de Calgary
Martin Necas, Avalanche du Colorado
John Carlson, Capitals de Washington
Ils ont de bonnes chances de rester
Kirill Kaprizov, Wild du Minnesota: le DG Bill Guerin a mentionné en mai que le cas de l’attaquant représente une priorité à ses yeux.
Jack Eichel, Golden Knights de Vegas: il a seulement 28 ans et vient d’accumuler 94 points au sein d’une formation redoutable évoluant dans une ville attrayante. Et il a largement contribué au sacre des Chevaliers dorés au printemps 2023.
Kyle Connor, Jets de Winnipeg: tout comme le joueur précédemment évoqué, il a 28 ans. Et à l’image d’Eichel, il a connu une campagne 2024-2025 étincelante: 97 points, dont 41 buts, pour les gagnants du trophée des Présidents. Les Jets devront aspirer aux grands honneurs pour l’inciter à rester.
Le dossier Ovechkin
En principe, le célèbre numéro 8 des Capitals n’aura plus de contrat dans la LNH en juillet 2026. Mais s’il décide de ne plus jouer à Washington, il pourrait plutôt retourner en Ligue continentale de hockey, plus précisément chez le Dynamo de Moscou, pour conclure sa carrière à l’endroit même où elle a commencé.