LNAH: le National de Québec sera de retour en 2025-2026


Kevin Dubé
Le National de Québec est là pour de bon. Malgré une première saison en dents de scie, le groupe d’actionnaires de l’équipe a confirmé que l’équipe serait de retour la saison prochaine.
Cette première année dans la Ligue nord-américaine de hockey (LNAH) ne fut pas un long fleuve tranquille pour la concession de Québec.
Un début de saison catastrophique sur la patinoire, ainsi qu’une faible réponse des amateurs aux guichets, ont laissé miroiter que l’aventure de la LNAH ne serait que de courte durée, à Québec.
L’organisation a toutefois entamé un important virage, en convainquant plusieurs vétérans originaires de Québec de joindre le National dans le but de redresser la barque. Ainsi, les Pierre-Cédric Labrie, Francis Paré, Yannick Lehoux et Mikaël Tam, entre autres, ont joint l’équipe, alors qu’Alexandre Picard a pris les rênes en tant que joueur-entraîneur.
Résultat: les résultats sont venus, les gens ont commencé à s’intéresser au produit et le National a causé la surprise en défaisant le Cool FM de Saint-Georges-de-Beauce, première équipe du classement général, au premier tour éliminatoire.
Après avoir dû réfléchir à l’avenir de la concession, c’est maintenant sur cette vague que l’organisation souhaite surfer.
«La première saison, on a démarré très vite. Tout a été fait rapidement et on n’est pas parti sur de bonnes bases. Maintenant, on s’est entouré de bon monde et on a vu ce qui manquait. On n’a pas du tout le même calibre d’équipe pour commencer l’an 2, que ce qu’on avait à l’an 1», a reconnu le président et co-actionnaire du National, Jimmy Gagné.
Condamnés à gagner
Ce dernier estime que, malgré tout, ils sont parvenus à limiter les dégâts sur le plan financier, grâce à la réponse des gens en fin de saison et l’apport de nombreux commanditaires.
Mais il a compris une chose, en 2024-2025: le National de Québec sera condamné à gagner, s’il espère survivre dans un marché comme celui de la Vieille Capitale.
«Au début de l’année, je me suis dit que les gens aiment tellement le hockey que même si on n’a pas de club, ils vont venir. Ce n’est pas vrai, et on l’a vu, lance-t-il en riant. Oui, il y a beaucoup de compétition à Québec. On est condamné à avoir de bonnes équipes si on veut avoir de l’engouement. On a des partisans de première heure qui ne nous ont pas lâchés, mais si on n’offre pas de quoi de respectable sur la glace, je me suis rendu compte que ça ne pouvait pas être viable», mentionne-t-il, tout en ajoutant avoir eu à changer la vision des gens sur ce qu’est aujourd’hui la LNAH.
«Au début, quand on recherchait des commanditaires, on se faisait dire: ah, c’est la ligue où ça se bat tout le temps.»
La retraite pour Picard
D’ailleurs, Alexandre Picard sera de retour comme directeur général et entraîneur-chef la saison prochaine, mais il accrochera officiellement ses patins. L’ancien choix de première ronde des Blue Jackets de Columbus assure que «la tête veut, mais le corps n’avance plus.»
Il entend maintenant se concentrer à part entière à continuer de bâtir la crédibilité du National à Québec.
«Je crois à cette ligue. C’est vraiment une belle ligue de transition pour les gars qui reviennent de l’Europe. Avant ils n’avaient pas de place où aller, mais on voit de plus en plus les jeunes revenir, et c’est ce qui me fait penser que ce projet peut marcher à long terme. On est un groupe d’amis et on croit à ça», ajoute celui qui assure être déjà en mission pour convaincre certains gros noms de joindre l’équipe pour la prochaine saison.