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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Lithium: une filiale d’IQ cède le contrôle d'un projet à une minière de l’Ouest

L’objectif demeure de transformer la ressource au Québec, tôt ou tard, assure-t-on

Photo fournie par Azimut Exploration
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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2025-12-18T05:00:00Z
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Un projet de lithium prometteur, détenu à moitié par une filiale d’Investissement Québec (IQ), passera sous le contrôle d’une minière de l’Ouest canadien, a appris Le Journal.

«Ça devient un contrôle 100% canadien. Ça donne une meilleure chance de voir ce projet évoluer vers une mine en production», explique au Journal Jean-Marc Lulin, président et chef de la direction d’Azimut Exploration.

«On va devenir actionnaire de cette compagnie britanno-colombienne. On va garder une redevance sur la valeur produite», ajoute le géologue de 30 ans d'expérience.

Jean-Marc Lulin, président et chef de la direction d’Azimut Exploration
Jean-Marc Lulin, président et chef de la direction d’Azimut Exploration Photo fournie par Jean-Marc Lulin

Le projet Galinée situé dans la région de la Baie-James au Québec, détenue à parts égales par les entreprises québécoises Azimut et la SOQUEM (une filiale d'IQ), appartiendra bientôt à l’entreprise britanno-colombienne Lift Power, qui a trois propriétés d’exploration de base au Québec.

IQ confirme que sa filiale SOQUEM ne conservera que 25% du projet. Elle juge cette transaction «conforme au modèle d’intervention».

«La SOQUEM préconise une approche participative dans le développement de projets miniers au Québec et travaille aux côtés de partenaires structurants pour poursuivre le développement de nos ressources naturelles», détaille la porte-parole d'IQ, Isabelle Fontaine.

Galinée s’étend sur 36 kilomètres. Il est situé à environ 50 kilomètres au nord-ouest de la mine de diamants Renard (Stornoway), au bout de la route 167.

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Photo fournie par Azimut Exploration
Photo fournie par Azimut Exploration
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La semaine dernière, le président d’Investissement Québec International, Hubert Bolduc, insistait sur l’importance d’ajouter de la valeur à nos minéraux critiques.

«On ne voulait pas bêtement exporter», avait-il lancé en évoquant la filière batterie.

Le patron d’Azimut Exploration partage ce même point de vue.

Jean-Marc Lulin va jusqu’à qualifier le potentiel de lithium ici «d’absolument extraordinaire».

D’après lui, le Québec peut devenir l’un des producteurs majeurs au monde.

«L’idée, c’est de transformer cette ressource au Québec, même si c’est exploité par une compagnie de l’extérieur», assure-t-il.

Lithium québécois

Ces dernières années, le gouvernement Legault a investi massivement dans la filière batterie pour faire du Québec un leader mondial des technologies lithium-ion.

Au début du mois, Nemaska Lithium a néanmoins suspendu son projet minier de Whabouchi, ce qui a touché une centaine de travailleurs.

Le Québec venait d'injecter 150 M$ supplémentaires dans l’entreprise en août dernier, portant l’investissement public total à près d’un milliard de dollars.

Début décembre, les activités de la mine Whabouchi, liée au projet Nemaska Lithium, ont été interrompues, ce qui a impacté une centaine de travailleurs.
Début décembre, les activités de la mine Whabouchi, liée au projet Nemaska Lithium, ont été interrompues, ce qui a impacté une centaine de travailleurs. Photo fournie par Nemaska Lithium

Le lithium entre dans la fabrication des batteries utilisées dans les véhicules électriques.

Il y a quatre composants dans la batterie: la cathode, le séparateur, l’anode et l’électrolyte.

Le lithium va dans la cathode, dans l’électrode positive.

Image fournie par Investissement Québec
Image fournie par Investissement Québec

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