Le Québec entre en année préélectorale. La députée Lise Thériault est la première élue libérale à annoncer qu’elle ne sera pas candidate aux élections de 2022.

Un départ qui en laisse présager plusieurs autres dans les rangs du PLQ.

Députée de la circonscription d’Anjou-Louis-Riel sans interruption depuis près de 20 ans, Lise Thériault tirera sa révérence au terme de son mandat avec le sentiment du devoir accompli.      

«Je pars sans aucune animosité, aucune pression du parti, aucune pression de l’entourage de la cheffe, aucune pression de mes collègues», a-t-elle assuré en conférence de presse.

Mais c'est un secret de polichinelle que les relations n'ont pas toujours été au beau fixe entre Lise Thériault et Dominique Anglade. La députée d'Anjou-Louis-Riel n'avait d'ailleurs pas appuyé sa candidature lors de la récente course au leadership.

Doyenne du caucus libéral, Lise Thériault a occupé plusieurs fonctions ministérielles dans les gouvernements de Jean Charest et de Philippe Couillard. Elle a été tour à tour ministre de l’Immigration, du Travail, de la Sécurité publique, des PME et ministre responsable de la Condition féminine.  

Celle qui portera les couleurs libérales en 2022 est déjà choisie. C’est Chantale Gagnon, qui œuvre au Service d’aide et de référencement aîné d’Anjou. Dominique Anglade s’était pourtant engagée à promouvoir davantage d’investitures ouvertes dans son parti.

Quatre années dans l'opposition 

Et tout indique que Lise Thériault ne sera pas la seule libérale à quitter le navire en vue des prochaines élections. Plusieurs routiers libéraux pourraient partir en raison de leur âge et de longs états de services, d’autres sont carrément tentés de lancer la serviette à la lumière du peu d’appui dont bénéficie le PLQ dans l’électorat. La perspective de quatre années additionnelles dans l’opposition pèse lourd dans la balance, confie-t-on.

En coulisses, plusieurs s’interrogent sur l’avenir politique entre autres de Pierre Arcand (Mont-Royal-Outremont), de Kathleen Weil (Notre-Dame-de-Grâce), d’Hélène David (Marguerite-Bourgeoys), de Carlos Leitao (Robert-Baldwin) et de Gaétan Barrette (La Pinière).

Des châteaux forts libéraux dont aura probablement bien besoin la cheffe du PLQ pour tenter de recruter des nouveaux visages en vue des hostilités électorales.  

Guy Ouellet ne reviendra pas au PLQ 

Appelée à se prononcer sur la possibilité de ramener le député indépendant Guy Ouellet (Chomedey) sous la bannière libérale, Dominique Anglade a été catégorique: «Il ne réintégrera pas le caucus». Si quelques députés auraient souhaité son retour, la décision de la cheffe a été accueillie plutôt favorablement dans les rangs libéraux. La discussion à ce sujet fut brève.