Lion Électrique bientôt à vendre?
L'action de l'entreprise chute de plus de 15% pour atteindre un nouveau plancher en Bourse


Sylvain Larocque
L’entreprise Lion Électrique, qui fait face à d’importantes difficultés financières, a révélé lundi qu’elle envisageait de se mettre en vente.
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C’est la première fois que le constructeur d’autobus et de camions électriques évoque publiquement cette possibilité.
«La société continue [...] d’examiner toutes les sources potentielles de financement et/ou autres solutions de rechange, lesquelles pourraient inclure la vente de l’entreprise ou de certains de ses actifs ou de ses investissements stratégiques et/ou toute autre occasion ou possibilité semblable», lit-on dans un communiqué publié lundi matin.
La nouvelle a encore fait chuter l'action de Lion Électrique. Le titre a plongé de 15,6% à la Bourse de Toronto, lundi, pour clôturer à un nouveau plancher de 40 cents.
Le mois dernier, Lion avait simplement ouvert la porte à des ventes d’actifs, sans parler de la cession de la totalité de l’entreprise.
Négociations ardues
À court d’argent, Lion Électrique est en discussion avec ses prêteurs et d’autres investisseurs depuis plusieurs semaines.
Lundi, l’entreprise a annoncé que certains de ses prêteurs, dont la Caisse de dépôt, ont accepté de prolonger de deux semaines, jusqu’au 30 novembre, une période de grâce qui lui permet de ne pas respecter certaines conditions associées à des emprunts.
Lors de la publication de ses résultats du deuxième trimestre, il y a deux semaines, Lion avait indiqué qu’il existait «une incertitude significative susceptible de jeter un doute important sur [sa] capacité à poursuivre son exploitation».
Rappelons que Québec a investi près de 160 M$ dans Lion Électrique au cours des dernières années. Le plus important actionnaire de l’entreprise est le conglomérat montréalais Power Corporation.
Il y a une dizaine de jours, le cabinet de la ministre de l’Économie, Christine Fréchette, a affirmé au Journal que le gouvernement n’excluait pas de remettre de l’argent dans l’entreprise si des investisseurs privés le faisaient également.