L’investisseur futé: vos 50 titres préférés pour 2025


Sylvain Larocque
Dans cette chronique publiée toutes les deux semaines, nous vous donnons des idées concrètes pour placer votre argent.
En décembre, je vous avais demandé de m’envoyer vos titres préférés, ceux sur lesquels vous comptiez miser pour 2025. Alors, quels sont-ils?
• À lire aussi: Dans l’œil du Québec inc.: un fleuron techno d’ici vendu à des Américains
• À lire aussi: L’investisseur futé: comment contourner les Américains?
Vous avez été nombreux à m’écrire et collectivement, vous m’avez suggéré des dizaines de titres. J’en ai retenu 50 – ceux qui revenaient le plus souvent ou que je trouvais intéressants pour diverses raisons.
Sans surprise, les titres d’entreprises technologiques arrivent en tête dans vos choix: il y en a 14, dont 11 américains et seulement deux canadiens (québécois).
Les deux autres secteurs les plus prisés sont ceux de la consommation et des institutions financières, qui comptent respectivement 11 et 10 titres. Dans ces deux groupes, vous avez choisi un peu plus d’entreprises canadiennes qu’américaines. Ce sont pour la plupart des marques archiconnues, souvent populaires chez les petits investisseurs. Normal: on aime investir dans ce qu’on connaît.
Alors, sans plus tarder, voici le portefeuille des lecteurs 2025:
Technologies: Accenture, Apple, Arista Networks, Broadcom, CGI, CrowdStrike, D-Box, Micron, Nvidia, Palo Alto Networks, Salesforce, ServiceNow, TSMC et Uber.
Consommation: Alimentation Couche-Tard, Amazon, Cava, Costco, Dollarama, DraftKings, Gildan, Groupe Dynamite, Hershey, Home Depot et Metro.

Financières: American Express, Banque Nationale, Banque Royale, Banque TD, Berkshire Hathaway, Groupe TMX, iA Groupe financier, Intact, Manuvie et Sun Life.
Industrielles: Air Canada, AtkinsRéalis, Bombardier, IES Holdings, TFI International, UPS et WSP Global.
Énergie: ARC Resources, Enbridge, TC Énergie et Tourmaline Oil.
Communications: BCE et Telus.
Matériaux de base: 5N Plus.
Soins de santé: Viking Therapeutics.
Titres en feu
Plusieurs des titres sélectionnés ont connu une forte croissance au cours des derniers mois, ce qui explique en bonne partie leur popularité. On n’a qu’à penser au spécialiste québécois des sièges haptiques D-Box (+150% au cours des 52 dernières semaines) au géant des puces Nvidia (+100% au cours des 52 dernières semaines), au fabricant de semiconducteurs TSMC (+60%) ou au groupe américain de restaurants Cava (+120%).
Il faut donc se demander si la poussée de ces titres se poursuivra ou s’il est trop tard pour embarquer. La réponse n’est pas évidente! Bien des experts n’avaient pas vu venir l’explosion boursière suscitée par la démocratisation de l’intelligence artificielle. Et nombreux sont ceux qui étaient convaincus que la spectaculaire ascension de Nvidia n’allait pas durer (elle s’est étalée sur plus de deux ans et a généré un rendement de plus de 1000%).
La sélection de titres n’est pas facile et elle est risquée. Ce n’est pas pour rien que la plupart des petits investisseurs (et bien des grands) optent pour des fonds gérés par des spécialistes ou pour des fonds négociés en Bourse (FNB) indiciels.
Aussitôt acheté, aussitôt vendu
Avant de décider d’investir dans un titre, il est préférable de se donner une cible et un horizon de temps. Si les résultats ne sont pas au rendez-vous, il faut être prêt à passer à autre chose, à moins que de nouvelles informations ne changent notre thèse d’investissement.

C’est ce qu’a fait le lecteur qui m’a proposé le détaillant de vêtements Groupe Dynamite. Il a vendu le titre quelques semaines à peine après l’avoir acheté, s’en disant déçu. L’entreprise québécoise a chuté de plus de 15% depuis son entrée en Bourse, à la fin novembre.
A-t-il été trop impatient? L’avenir nous le dira.
Je vous tiendrai au courant de la performance du portefeuille des lecteurs tout au long de l’année. Entre-temps, continuez à m’écrire à l’adresse sylvain.larocque@quebecormedia.com.