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L'article provient de Le Journal de Québec
Affaires

L’investisseur futé: À l’aide, j’ai besoin d’un conseiller financier!

Youcef Ghellache, professeur au Collège Montmorency et président d’Educfinance
Youcef Ghellache, professeur au Collège Montmorency et président d’Educfinance Photo tirée du site web d'Educfinance
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Photo portrait de Sylvain Larocque

Sylvain Larocque

2023-10-21T04:00:00Z
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Dans cette chronique publiée toutes les deux semaines, nous vous donnons des idées concrètes pour placer votre argent.

 

C’est la question qui revient le plus souvent dans ma boîte de courriels: comment faire pour trouver un (bon) conseiller financier? 

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Rien de plus normal que d’être intimidé par le choix d’un conseiller financier. C’est une décision angoissante puisqu’elle touche à notre avenir financier. Ce n’est pas tout le monde qui a besoin d’un conseiller, mais en avoir un bon peut vous aider à mieux gérer votre argent.

«Souvent, les gens vont dire qu’ils n’ont pas de bon conseiller financier, mais on se rend compte qu’ils n’ont jamais vraiment fait la démarche pour en trouver un», affirme Youcef Ghellache, professeur au Collège Montmorency et président d’Educfinance.

Allons-y donc par étapes:

1. Établissez vos objectifs

Avez-vous besoin de quelqu’un pour vous aider à préparer l’achat d’une maison, à financer des rénovations ou pour vous guider dans la planification de votre retraite? Si votre situation est complexe ou que vous visez plusieurs objectifs à la fois, vous pouvez demander à un planificateur financier d’examiner vos finances. Une analyse complète peut coûter plus de 1000$, mais cela peut valoir la peine dans certains cas.

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2. Démêlez les titres

Une personne qu’on appelle communément un «conseiller financier» peut porter plusieurs titres différents. Dans le domaine du placement, il y en a deux. 

D’abord, les «représentants en épargne collective». Comme l’indique plus clairement leur nom anglais (mutual fund dealer representative), ce sont principalement des vendeurs de fonds communs de placement. On les retrouve notamment dans les succursales bancaires et les caisses populaires, où ils proposent des fonds et des produits gérés par l’institution assortis de frais relativement élevés.

Ensuite, il y a les courtiers en placements. Ils travaillent pour des sociétés de courtage comme Valeurs mobilières Desjardins ou la Financière Banque Nationale. Ils peuvent négocier en votre nom des actions d’entreprises, des obligations, des fonds communs et des FNB, entre autres. Ils peuvent également porter le nom de gestionnaire de portefeuilles ou de conseiller en gestion de patrimoine. Souvent, ils facturent des frais calculés en pourcentage de la valeur de vos actifs.

3. Vérifiez dans les registres

Avant de prendre rendez-vous avec un conseiller, vérifiez si son nom figure dans le registre de l’AMF, qui est très complet. Pour les planificateurs financiers, vous pouvez aussi consulter le registre de l’Institut québécois de planification financière. Et pour plus de renseignements sur un courtier en placements, faites une recherche dans l’outil Info-conseiller de l’OCRCVM (OCRI).

4. Magasinez

Prenez le temps d’«interviewer» deux ou trois conseillers avant de faire votre choix, que ce soit en personne ou par vidéoconférence. «Très souvent, la première rencontre est gratuite, précise M. Ghellache. Ça permet de voir l’approche de la personne, de poser des questions sur le travail qui est fait, sur la gestion, sur le service, et aussi sur la rémunération, parce que ce n’est pas toujours transparent.»

5. Donnez-vous le droit de vous tromper

«Comme pour d’autres professionnels, des fois, on doit en essayer plusieurs avant de trouver le bon», souligne Youcef Ghellache.

«Il y a des conseillers qui ont énormément de clients – 500, 1000 ou même 1500 clients, relate le spécialiste. Ils vont souvent les contacter une fois par année, pendant la période des REER. Il y a des clients qui disent “mon conseiller me contacte juste à mon anniversaire pour me souhaiter bonne fête!” Ce n’est pas pour ça qu’on a besoin d’un conseiller, mais pour faire des suivis et s’assurer qu’on a le meilleur plan financier. On travaille fort pour gagner de l’argent, alors il faut bien le gérer et pouvoir faire pleinement confiance au professionnel à qui on le confie.»

Avez-vous des suggestions de sujets pour cette chronique? Écrivez-moi: sylvain.larocque@quebecormedia.com

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