L’investisseur futé: 9 titres québécois pour 2024
Sylvain Larocque
Dans cette chronique publiée toutes les deux semaines, nous vous donnons des idées concrètes pour placer votre argent.
La Bourse canadienne a laissé plusieurs investisseurs sur leur faim en 2023, mais l’année qui commence dans deux jours pourrait être plus payante. Voici neuf titres québécois recommandés par les analystes de Desjardins et de CIBC.
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«Nous croyons qu’un positionnement plus défensif est opportun, en mettant l’accent sur les entreprises dont les profits sont peu à risque ou qui sont davantage exposées au marché américain», écrivent les experts de Marchés des capitaux CIBC dans leurs perspectives boursières 2024.
CIBC entrevoit des rendements d’environ 5% pour l’année 2024, et ce, tant pour l’indice S&P/TSX canadien que pour le S&P 500 américain.
Soulignons que le S&P/TSX n’a progressé que de 8% en 2023, contre 25% pour le S&P 500, environ 17% pour les grandes capitalisations européennes et 30% pour le Nikkei 225 du Japon.
La «sous-performance spectaculaire» du S&P/TSX en 2023 laisse croire que les investisseurs ont déjà pris en compte une possible récession au Canada, soutient Brian Belski, stratège en chef pour les placements chez BMO Marchés des capitaux. Si la situation se replace rapidement, la Bourse canadienne pourrait terminer 2024 avec des gains «de plus de 25%», avance-t-il.
Pour l’investisseur moyen, il est généralement préférable d’investir dans des fonds diversifiés, notamment des fonds indiciels, pour capter la croissance des Bourses. Mais je sais que plusieurs d’entre vous aiment sélectionner des titres pour une partie de leur portefeuille.
Allons-y donc avec neuf des titres québécois préférés de Desjardins et de CIBC pour la prochaine année (par ordre alphabétique).
1. Alimentation Couche-Tard
L’analyste Chris Li de Desjardins s’attend à ce que les fortes marges sur l’essence et le contrôle des dépenses continuent de soutenir le titre de Couche-Tard. Sa cible sur un an est à 85$, ce qui représente un gain potentiel de près de 10% par rapport au cours actuel.
2. AtkinsRéalis
«AtkinsRéalis (anciennement SNC-Lavalin) demeure notre titre préféré dans le secteur de l’ingénierie et de la construction compte tenu de sa grande exposition à des clients gouvernementaux (ce qui est un atout si les investissements privés fléchissent), de la résurgence de l’intérêt pour le nucléaire dans le monde, de la vente potentielle d’actifs non essentiels et [...] du fait que le titre se négocie à des multiples beaucoup moins élevés que ceux de ses pairs». La cible de CIBC est à 51$ et celle de Desjardins, à 53$. L’action d’AtkinsRéalis a gagné plus de 70% en 2023. Son prix actuel est d’environ 42,50$.
3. Banque Nationale
La CIBC estime que les banques pourraient connaître un début d’année difficile, avant de bénéficier des premiers signes d’une embellie sur le plan économique. La seule des six grandes banques canadiennes sur sa liste est la Nationale. Sa cible est à 102$, ce qui est toutefois très près du cours actuel de l’institution montréalaise (100,75$).
4. Bombardier
«Nous nous attendons à ce que Bombardier bénéficie grandement de l’environnement de baisse des taux d’intérêt et nous voyons peu de risque de recul du titre aux niveaux actuels», écrit Benoit Poirier de Desjardins. Sa cible est à 103$, soit près du double du cours actuel de l’avionneur (53$).
5. Boralex
La baisse projetée des taux d’intérêt devrait également profiter à ce producteur d’énergie renouvelable, qui peut en outre compter sur un vaste portefeuille de projets en développement. Boralex apparaît sur les listes de CIBC et de Desjardins. La cible de Desjardins est à 43$ et celle de CIBC, à 39$. Le titre cote actuellement autour de 33,50$.
6. CGI
L’action de la multinationale informatique a gagné plus de 20% en 2023 et a récemment atteint un nouveau sommet historique de près de 146$. Qu’importe, CIBC croit que CGI est «bien positionnée» pour des acquisitions et voit le titre atteindre 155$ en 2024.
7. Groupe MTY
MTY a connu une année 2023 plutôt stagnante en Bourse. CIBC croit que l’exploitant de restaurants a encore la capacité de réduire ses dépenses d’exploitation si le contexte économique se détériore. Sa cible est à 71$, ce qui représente une appréciation de plus de 26% par rapport au cours actuel de MTY (56$).
8. Québecor
L’entreprise propriétaire du Journal fait partie des préférées de CIBC dans le secteur des communications avec Rogers et Telus. Selon les experts de l’institution torontoise, les entreprises de télécommunications continueront de bénéficier de l’immigration et de la volonté de nombreux consommateurs de passer à des forfaits sans fil plus costauds. La cible de CIBC pour Québecor est de 38$, soit environ 20% de plus que le cours actuel de l’entreprise.
9. Savaria
Desjardins croit que le constructeur d’ascenseurs fera des progrès importants vers l’atteinte de ses objectifs financiers pour 2025: faire passer ses revenus de 800 millions $ à 1 milliard $ et ses marges d’exploitation de 15,5% à 20%. Desjardins estime que l’action de Savaria pourrait s’apprécier de plus de 30% en 2024.
Les recommandations des analystes s’appuient sur des analyses approfondies des finances et des perspectives des entreprises. Ceci dit, il ne faut jamais oublier que personne n’est devin!