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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

L’influenceuse d’extrême droite Laura Loomer obtient l’annulation d’une embauche dans l’armée

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AFP

2025-07-30T21:06:26Z
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Mercredi, le ministère américain de la Défense a annulé l’embauche d’une haute fonctionnaire au sein d’une prestigieuse académie militaire après qu’une influenceuse d’extrême droite proche de Donald Trump eut dénoncé ce recrutement dans les réseaux sociaux.

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La décision d’un ministre adjoint de la Défense illustre une nouvelle fois la grande influence de Laura Loomer, complotiste connue pour ses sorties racistes, sur le gouvernement de Donald Trump dont elle a obtenu l’oreille attentive.

Getty Images via AFP
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Mardi, elle a dénoncé dans X l’embauche «épouvantable» de Jen Easterly, ancienne patronne de l’Agence de cybersécurité américaine CISA, comme professeure de sciences sociales à West Point, la plus prestigieuse des académies militaires américaines.

Getty Images via AFP
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Évoquant des «taupes» au sein du ministère de la Défense, Laura Loomer a dit ne pas supporter que des gens nommés sous l’administration du démocrate Joe Biden obtiennent des postes sous celle du républicain Donald Trump.

Et moins de 24 heures plus tard, elle a obtenu gain de cause.

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Le ministre adjoint de la Défense chargé de l’armée de terre, Dan Driscoll, a annoncé mercredi dans X «mettre fin» au recrutement de Jen Easterly pour une chaire au sein de la Faculté des sciences sociales de West Point.

Il exige aussi que l’académie militaire située près de New York effectue un «passage en revue complet» de ses procédures d’embauche.

Dan Driscoll ne dit pas pourquoi le contrat de Jen Easterly a été rompu, mais le porte-parole du Pentagone a écrit dans X que l’armée «ne va pas faire de cadets [militaires] des militants de la censure.»

Une référence voilée aux allégations, suggérées par Laura Loomer et certains cercles conservateurs, que la CISA, alors dirigée par Jen Easterly, s’en serait prise à l’électorat de droite sous prétexte de lutte contre la désinformation.

La haute fonctionnaire avait aussi battu en brèche les accusations infondées de tricherie électorale de grande ampleur lors de l’élection de 2020, une défaite électorale que Donald Trump et une partie de son électorat, dénonçant de prétendues fraudes, n’ont jamais vraiment acceptée.

Au printemps, Laura Loomer avait, selon la presse américaine, réussi à obtenir de Donald Trump la tête du patron de la puissante agence de renseignement électronique NSA, accusé de «déloyauté», et du médecin du président, accusé d’être «pro-vaccin».

Cette trentenaire a dans le passé notamment affirmé que l’islam était «un cancer», que le 11 septembre résultait d’un «complot interne» ou encore que Joe Biden était derrière la tentative d’assassinat de Donald Trump en juillet 2024.

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