L’infirmière tueuse de bébés Lucy Letby privée d’un nouvel appel

AFP
L’infirmière anglaise Lucy Letby, condamnée à la perpétuité pour le meurtre de sept nouveaux-nés, s’est vu refuser jeudi par la Cour d’appel de Londres la possibilité de contester une autre condamnation, pour tentative de meurtre d’un nourrisson.
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Ses avocats avaient demandé aux juges de pouvoir faire appel de sa plus récente condamnation à la perpétuité début juillet 2024, à l’issue d’un procès marqué selon eux par une «injustice exceptionnelle».
Ils ont affirmé que celui-ci aurait dû être «suspendu pour abus de procédure», les jurés n’étant pas capables d’être impartiaux du fait de l’intense couverture médiatique du premier procès de Letby, qui s’est achevé en août 2023.
L’infirmière avait été condamnée à la prison à vie pour le meurtre de sept nouveaux-nés prématurés dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital Countess of Chester où elle travaillait, dans le nord-ouest de l’Angleterre, entre 2015 et 2016.
Lucy Letby avait tenté de faire appel, mais la justice britannique lui en avait refusé la possibilité.
L’audience de jeudi à Londres concernait sa plus récente condamnation en juillet 2024, pour une septième tentative de meurtre d’une petite fille prématurée en février 2016.
Mais dès le début de cet appel, les trois juges avaient déclaré qu’ils refuseraient à Letby la possibilité de remettre en cause sa condamnation, et ils ont confirmé jeudi que son jugement était «juste».
Condamnée à la perpétuité incompressible - une peine très rare dans le pays -, Lucy Letby a toujours clamé son innocence et ses motivations n’ont jamais été éclaircies.
Ces derniers mois, la presse britannique a relayé un certain nombre de témoignages d’experts questionnant certains éléments de sa condamnation.
Son nouvel avocat, Mark McDonald, avait alors dit vouloir se tourner vers la Commission de révision des affaires criminelles (CCRC), «encouragé» par des experts en néonatologie, des anesthésistes, des pathologistes, des statisticiens, qui «se sont manifestés» après avoir identifié des «failles».
L’ex-infirmière de 34 ans a notamment été condamnée pour avoir injecté de l’air par intraveineuse aux bébés, utilisé leurs sondes naso-gastriques pour envoyer de l’air ou une surdose de lait dans leur estomac.
Depuis mi-septembre, une enquête publique a lieu à Liverpool, dans le nord de l’Angleterre, pour faire la lumière sur l’attitude des responsables de l’hôpital et des médecins face aux premières alertes.