L’incontestable paradis du cerf de Virginie

La plus grosse pourvoirie au monde de chasse au chevreuil, Sépaq Anticosti, propose une foule de nouvelles expériences.

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Peu de gens réalisent tout le potentiel que ce lopin de terre de 222 km de long par 56 de large, situé au cœur du Saint-Laurent entre les détroits d’Honguedo et de Jacques-Cartier, a à offrir.

Un peu d’histoire

En 1895, Henri Menier, un richissime chocolatier français acquiert cette île enchantée d’une superficie de 7943 km2. Au cours des deux années suivantes, il demande à un trappeur de Cap-Saint-Ignace de capturer 220 cervidés et de les amener sur son immense domaine. En 125 ans, il y a eu une réelle explosion démographique dans cet environnement ultra propice à l’espèce. Certains chiffres laissent sous-entendre que la population actuelle se situerait entre 80 000 et 90 000. Il s’agit donc d’une extraordinaire introduction ayant généré une concentration des plus enviables. Ajoutez à l’équation qu’il n’y a aucun prédateur comme l’ours, le coyote ou le loup sur l’île et que les insectes piqueurs ne sont pas trop envahissants. 

Acquise par la Consolidated Bathurst en 1967, l’île est achetée en 1974 par le gouvernement, qui confie en 1984 la gestion d’une bonne partie du territoire à la société d’État.

L’an dernier, coup d’éclat et de génie, Sépaq Anticosti fait l’acquisition de 75 % des opérations d’un de ses concurrents, Safari Anticosti. Le plus gros devient alors encore plus énorme, avec un terrain de jeu qui atteint maintenant 5585 des 7943 km2, soit 70,3 % du territoire total.

Nouveau

Vous connaissez certainement l’expression qui dit que quelqu’un a de grands souliers à chausser ? Sachez que c’est le cas du nouveau directeur, Serge Larivière, et de son équipe chevronnée. Pour l’ensemble des aubergistes de la forêt, gérer une seule pourvoirie est déjà tout un défi. Imaginez : ce biologiste de formation, qui a travaillé longtemps sur le terrain pour divers organismes de chasse, de pêche et de piégeage voués à la conservation et à la saine exploitation, doit s’occuper de l’équivalent de 17 pourvoiries en plan européen sans guide, de 12 autres avec guide ainsi que de 6 autres en plan américain avec guide et repas. Ajoutez à cela 170 employés, dont une soixantaine de guides. Heureusement, M. Larivière a acquis beaucoup d’expérience au fil des temps à titre de gestionnaire en œuvrant pour d’importants intervenants comme Canards Illimités et la Fédération des Trappeurs du Québec.

Un rêve

« Mon père a fréquenté l’île pendant plus de 25 ans. Il m’a même initié à la chasse au chevreuil sur le territoire de Wickenden. Je l’ai ensuite accompagné à quatre reprises quand j’étais un jeune adulte. Je réalise aujourd’hui mon rêve et probablement celui de mon paternel », explique avec fierté et un large sourire M. Larivière.

Mission

Lorsque les dirigeants de Sépaq Anticosti ont fait l’acquisition des six secteurs de Safari Anticosti, ils avaient deux buts précis en tête, soit démocratiser l’accès à la partie est de l’île et diversifier l’offre.

En plus de l’aéroport de Port-Menier, la Sépaq exploite maintenant celui de Saumon qui peut accueillir des avions à réaction de taille beaucoup plus grande, comme les Boeing 737 par exemple. « Cette piste nous permet de minimiser les transports terrestres sur la
Transanticostienne et de donner accès rapidement à un territoire très peu exploité », précise le nouveau directeur.

Parlons chasse

Lorsqu’on demande à M. Larivière pour quelles raisons on devrait se rendre à Anticosti pour pratiquer notre activité de prélèvement préférée, voici un résumé des points qu’il a mis en lumière :

À la base, les 3300 nemrods peuvent attraper un total de deux chevreuils mâles, femelles ou faons. Chaque client peut exploiter un secteur exclusif d’une taille variant de 50 à 250 km², avec une moyenne se situant autour de 100 à 150 km². La saison de chasse étendue commence au début septembre et se poursuit jusqu’en décembre. L’activité peut se dérouler dans une foule d’habitats allant de la forêt mature à la tourbière, au bord de mer ou de rivière, au bûcher, à la savane, à l’enclos de régénération, etc. « On est loin du monde périurbain et des champs de blé d’Inde », dit-il à la blague.

Les sentiers de chasse sont aménagés, numérotés et cartographiés sur Avenza Maps. Des milliers de kilomètres de routes forestières permettent de s’immiscer partout au sein de l’arrière-pays pour y pratiquer toutes les techniques telle la chasse fine, à l’affût et même à l’approche en véhicule. Vous pouvez opter pour des forfaits de 4 à 6 jours adaptés à toutes les bourses.

« La venaison de nos cerfs a un goût unique qui se distingue de celui des cervidés du continent. Elle est beaucoup moins âcre, car ils ne consomment pas de cèdre sur l’île », assure M. Larivière.

À faire

Les gens se rendent aussi à Anticosti pour visiter la chute Vauréal et la grotte à la Patate, pour découvrir les nombreux fossiles, pour observer la faune marine diversifiée et les trois espèces de renards, pour chasser le petit gibier, pour pêcher la truite ou le saumon, pour faire de la villégiature et toutes les activités connexes durant la belle saison.  

Défi

« Ce joyau du St-Laurent qu’est l’île d’Anticosti fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Mon équipe se donne comme mission d’assurer une saine gestion, de faire du développement durable et d’offrir des forfaits à prix compétitifs », rassure le directeur.

Lorsque j’ai demandé à ce gestionnaire d’expérience comment il comptait jongler avec toutes les hausses du coût des aliments, des carburants, des équipements, des sous-traitants et de toutes les diverses dépenses reliées à l’exploitation, il a promptement répondu : « Ça coûte ce que ça coûte semble facile à dire, toutefois, lorsqu’on réalise la valeur de l’expérience et tous les coûts impliqués, Sépaq Anticosti demeure une valeur on ne peut plus sûre ».

• Pour en savoir plus, 1 418 535-0231 ou www.sepaq.com/anticosti