Limoilou: des citoyens toujours aussi inquiets pour la qualité de l’air


Taïeb Moalla
Mercredi soir, la nouvelle présentation faite du rapport du Groupe de travail indépendant sur les contaminants atmosphériques n’a pas réussi à dissiper les inquiétudes d’une cinquantaine de citoyens de Limoilou au sujet de la qualité de l’air dans leur secteur.
Après avoir dévoilé son rapport le 31 janvier dernier lors d’une présentation réalisée en Haute-Ville, le chimiste Jean-Pierre M. Charland a tenu sa promesse de tenir une deuxième rencontre, mercredi, à proximité des principaux concernés, soit dans le secteur de Maizerets.
M. Charland a mis à jour des éléments de son volumineux rapport, mais le constat général demeure le même: les concentrations moyennes annuelles de particules fines à la station du Vieux-Limoilou sont «parmi les plus élevées de la province». Ce constat a d’ailleurs été récemment confirmé par une autre étude du CIUSSS de la Capitale-Nationale.
Incinérateur et port
Un résident a parlé d’une «injustice profonde» vécue par la gens de Limoilou où «la population est la plus vulnérable et la plus exposée aux enjeux de qualité de l’air», a-t-il regretté.
Un autre citoyen a déploré la mauvaise qualité de l’air à Limoilou tout en demandant que l’incinérateur soit rapidement «crissé à terre».
Plusieurs intervenants, dont Isabelle Arseneau, ont insisté pour que M. Charland dise clairement que le port de Québec est «une source importante» de la pollution dans l’air ambiant. Le chimiste a alors confirmé que les activités industrielles du port sont, en partie, responsables de la situation.
Mme Arseneau ainsi que le député solidaire Étienne Grandmont ont regretté l’absence de représentants du ministère de l’Environnement à la séance de mercredi soir.
«Gardez la pression»
Jean-Pierre Charland a invité les personnes présentes à «profiter du fait» que l’enjeu de la qualité de l’air soit de plus en plus présent dans le débat public. Il a suggéré de porter la discussion auprès des députés et des conseillers municipaux. «Gardez la pression», a-t-il conseillé.
Sol Zanetti, député de Québec solidaire, a posé une question sur le débit routier «acceptable» pour Québec dans le contexte du mégaprojet de 3e lien. M. Charland a alors répété que «Québec a besoin de transport collectif» en vantant les mérites du futur tramway.
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