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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Limoilou: des citoyens installent 75 capteurs d’air

Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Taïeb Moalla

Taïeb Moalla

2022-05-24T21:20:36Z
2022-05-25T00:31:42Z
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Regrettant « l’insuffisance » des données gouvernementales, des groupes citoyens de Limoilou ont commencé mardi à installer 75 capteurs de particules fines pour mieux mesurer la qualité de l’air dans leur secteur.

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Mis en place sur des terrains du Vieux-Limoilou, de Lairet et de Maizerets, ces capteurs permettront de réaliser en temps réel, soit aux deux minutes, un suivi régulier de la qualité de l’air.

La concentration de particules fines dans l’air sera ainsi mesurée pendant une année. 

Ces particules microscopiques, aussi minuscules que le vingtième d’un cheveu humain, sont responsables de la mort prématurée de 7 à 8 millions de personnes annuellement à travers le monde, selon Guillaume Simard, citoyen engagé et professeur-chercheur.

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Pas un substitut

Actuellement, à Québec, les mesures se font grâce à un seul capteur gouvernemental. Un deuxième doit être bientôt ajouté.

Or, cela est nettement insuffisant, estiment des organismes du secteur, dont des conseils de quartiers.

« Ce réseau-là ne vise pas à se substituer à un éventuel réseau étatique. Ce qu’on estime par contre, c’est que ce réseau étatique aurait dû être installé il y a déjà bien longtemps », a déploré Raymond Poirier, président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou. 

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Photo Stevens LeBlanc
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Selon lui, « le gouvernement n’a pas fait ses devoirs, en toute diligence, d’aller chercher l’information probante dans les quartiers de Limoilou avant de prendre des décisions comme celle de hausser les normes de nickel ». 

Le projet d’installer ces 75 capteurs coûtera 40 000 $, financés à hauteur de 30 500 $ par la Caisse Desjardins et par l’enveloppe budgétaire de Sol Zanetti, député solidaire de ce secteur. 

Anxiété

Le premier capteur a été installé dans le Vieux-Limoilou sur le balcon de Séréna Bilodeau, titulaire d’un baccalauréat en environnement à l’Université Laval. 

« L’été passé, j’ai essayé de faire un jardin sur mon balcon. Impossible de cultiver quoi que ce soit ici. Les légumes que je récoltais étaient noirs à peine sortis du plant [...] Même ouvrir les portes et les fenêtres, c’est impossible parce que ça salit la maison au grand complet », a-t-elle relaté.

Le premier capteur de particules fines de ce projet citoyen a été installé mardi sur le balcon de Séréna Bilodeau dans le Vieux-Limoilou, par Guillaume Simard, professeur-chercheur.
Le premier capteur de particules fines de ce projet citoyen a été installé mardi sur le balcon de Séréna Bilodeau dans le Vieux-Limoilou, par Guillaume Simard, professeur-chercheur. Photo Stevens LeBlanc

Cette dernière a dit être particulièrement « anxieuse » pour sa santé et pour celles de son chat « qui a des problèmes d’asthme ». 

« En vivant ici, tous les jours, ça nous tue un tout petit plus et ça nous rend malades », s’est-elle inquiétée. 

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