«C’est comme ça que je t’aime»: l’œil du tigre est de retour


Guillaume Picard
L’été 1975 s’annonce sanglant pour les Delisle et les Paquette qui reprennent du service après avoir de nouveau déposé leurs enfants au camp de vacances dans la deuxième saison de la série «C’est comme ça que je t’aime».
En cette Année internationale de la femme, la nouvelle caïd de Sainte-Foy, Huguette Delisle (Marilyn Castonguay), prend les rênes de l’organisation et sème la terreur jusqu’à Montréal.
D'abord incertaine de vouloir replonger dans la criminalité et, surtout, d’user de violence, Huguette retrouve rapidement son œil du tigre et devient plus dangereuse que jamais. Elle n’a guère le choix de se défendre, un ancien collaborateur ayant tenté de l’éliminer à plusieurs reprises avec une grande maladresse rappelle ses débuts.


Les doutes d’Huguette, au départ, sont en fait ceux de l’auteur, François Létourneau, qui n’était pas certain de vouloir écrire une suite, a-t-il dit mardi en table ronde, après la présentation de deux épisodes aux journalistes.
Lorsqu’elle lève finalement l’embargo, le ton est donné et plusieurs cadavres s’accumulent en chemin. Dans les deux premiers épisodes, qui sont aussi efficaces que ceux de la première saison, on retrouve le même humour et la même ironie. Les deux couples de voisins ont tenu le coup, après l’été de fou de 1974, mais on sent que tout peut exploser.
Micheline (Karine Gonthier-Hyndman) est plus que jamais adepte de poudrage de nez et Serge (Patrice Robitaille) profite lui aussi des plaisirs de la vie. Laissant toute la place à Huguette, Gaétan (François Létourneau) reprend les tâches ménagères avec plus ou moins d’entrain et voit un rival s’immiscer entre Robert Bourassa (Claude-Michel Bleau) et lui, soit Gaétan 2 (Steve Laplante). Et n’oublions pas qu’Huguette, qui regrette de s’être débarrassée impulsivement de René (Rémi-Pierre Paquin), a accouché, ce qui fait qu’elle doit à la fois être mère d’un nourrisson et caïd... Tout un programme.


De leur côté, Marie-Josée (Sophie Desmarais) et Lucien (Jean-François Provençal) sont prêts à se dire oui, et comme tous les autres, ils participent à des partouzes avec «Coco» et «Puff» (Mani Soleymanlou et Mathieu Gosselin).
Bien sûr, l’ancien caïd (René Richard Cyr) et sa femme Jeannine (Chantal Fontaine) sont de retour, toujours en maillot de bain. Ils reviennent d’ailleurs d’un hiver à Fort Lauderdale où monsieur a profité d’une passe de saison aux glissades d’eau pour se payer la traite...
«La vraie menace ne va pas venir de Montréal, elle va venir de l’intérieur, a dit l’auteur François Létourneau. Elle va venir de leurs difficultés de couple.» La criminalité les avait aidés en 1974, mais un an plus tard «ça va être assez dévastateur». Et tout l’aspect féministe d’Huguette, Micheline et Marie-Josée va peut-être finir par déplaire à Gaétan et à Serge.
Robin Aubert est venu épauler Jean-François Rivard à la réalisation et on ne sait d’ailleurs pas qui pilote chaque épisode.
«Je me suis permis d’aller ailleurs, la saison 2 est un petit peu plus complexe. On va dans des zones un peu plus grinçante, parfois tragique aussi, mais elle est tout aussi drôle», a dit François Létourneau.

Une troisième saison?
Il a déjà commencé à plancher sur une éventuelle troisième saison, qui se déroulera à l’été 1976.
«J’aimerais dire aux gens de ne pas trop m’en vouloir s’ils n’ont pas beaucoup d’explications sur la piscine en sang dans la saison 2», a dit l’auteur et comédien, qui n’a pas «l’impression que l’histoire est terminée» à la fin de ce nouveau chapitre. Il trouverait d’ailleurs «déprimant» que ça en reste là.
Radio-Canada fonde beaucoup d’espoir sur les nouvelles intrigues, qui vont aussi mettre en vedette Charlotte Le Bon dans le rôle d’une méchante. La première mouture a généré le plus de branchements et d’abonnements de l'histoire d'ICI TOU.TV.
Produite par Productions Casablanca, la deuxième saison de «C’est comme ça que je t’aime» compte 10 épisodes, dont les six premiers qui seront disponibles dès le 3 mars sur ICI TOU.TV EXTRA. Les quatre autres seront déposés sur la plateforme une semaine plus tard, le 10 mars.