Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

L’IEDM s’attaque aux syndicats des ports canadiens

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
Partager
Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2025-02-13T13:45:14Z
2025-02-13T22:11:12Z
Partager

L’Institut économique de Montréal (IEDM) accuse les syndicats des débardeurs d’être les principaux responsables du manque de productivité chronique des grands ports canadiens, dont celui de Montréal.

Le «think thank indépendant», au positionnement de droite bien campé, souligne que les ports canadiens sont parmi les moins productifs à la fois dans le monde et parmi les ports de taille similaire, selon l’Indice mondial de performance des ports à conteneurs, produit par la Banque mondiale.

De fait, les ports de Montréal, Vancouver et Prince Rupert, en Colombie-Britannique, occupent respectivement la 351e, la 363e et la 397e position de ce classement. De tous les ports du pays, seul celui d’Halifax se classe parmi les 100 meilleurs, arrivant 95e sur 405 dans le monde.

Shal Marriott, chargée de recherche à l’IEDM et auteure de l’étude, soutient que «les efforts des syndicats pour bloquer l’automatisation» des installations portuaires ont contribué à ce qu’elles soient parmi les moins efficaces de la planète.

À Halifax, avance-t-elle, le syndicat des débardeurs a menacé d’entamer un arrêt de travail et a lancé une campagne contre les efforts d’automatisation.

À l’autre bout du pays, les débardeurs ont brièvement fermé le port de Vancouver en novembre dernier, rappelle-t-elle. Le syndicat a cité l’utilisation accrue de l’automatisation comme étant l’une des raisons derrière ses actions.

Il en irait de même à Montréal où, selon l’auteure, l’Association internationale des débardeurs se serait également opposée aux projets visant à intégrer de nouvelles technologies de productivité dans ses activités.

«Malheureusement, les syndicats canadiens ont réussi à ralentir la modernisation des ports canadiens», a déclaré Mme Marriott. «Les fabricants et les exportateurs canadiens n’ont pas les moyens de se permettre que nos ports soient inefficaces certains jours et paralysés, les autres.»

Publicité
Publicité