L’identité de l’homme qui aurait attaché sa conjointe à un arbre dévoilée

Deux jours après qu’une femme a été retrouvée attachée à un arbre dans un boisé de Sherbrooke, l’identité de l’accusé a été dévoilée.

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Il s’agit de Luc St-Pierre, 52 ans, résident de Cowansville, en Estrie.

Ce dernier a des antécédents judiciaires en matière de violence conjugale.

L’acte de dénonciation déposé au palais de justice de Sherbrooke indique que le calvaire de la victime aurait commencé au début du mois de juillet.

Samedi dernier, des passants ont contacté les policiers après avoir aperçu une femme attachée à un arbre près de la rivière Saint-François, à Sherbrooke. Ces informations du public ont mené à l’arrestation de St-Pierre plus tard dans la journée. Ce dernier se trouvait à Magog en compagnie de la victime.

Le Service de police de Sherbrooke confirme que la victime a collaboré avec les policiers, ce qui a permis le dépôt d’accusations sur des faits rapportés dès le 1^er juillet.

«Dans un contexte comme celui-là, on peut, la police, porter plainte au niveau de la victime à la place de la victime. Dans un cas comme celui-là, la victime a collaboré. Je ne vous dis pas que c’était simple au début [...] on a des outils, on peut prendre une policière pour travailler avec nous, on peut prendre le policier spécialisé [...] on a utilisé toutes les ressources possibles. Finalement, les enquêteurs ont pu rencontrer la dame à l’hôpital», a expliqué Benoît Pellerin, porte-parole de la police de Sherbrooke.

Luc St-Pierre demeure détenu au moins jusqu’à mercredi, qui correspond à la journée de l’enquête sur sa remise en liberté.

Manque de financement pour prévenir la violence conjugale

Malgré que la violence conjugale soit de plus en plus présente, les organismes sont dans l’incapacité de fournir à la demande, en raison d’un manque de financement. 

À l’organisme Au seuil de l’Estrie, si un auteur de violence conjugale souhaite avoir de l’aide, l’attente d’un retour d’appel est de plus de dix semaines.

«On a 100 auteurs de violence sur nos listes d’attentes. Nos subventions ne nous permettent pas d’embaucher des intervenants supplémentaires. On aurait besoin de cinq de plus pour subvenir aux besoins», commente la directrice au Seuil de l’Estrie, Josée Michel.

• Écoutez l'entrevue avec Nicolas Renaud, directeur général de l’Action sur la violence et intervention familial à l’émission d’Alexandre Dubé via QUB radio :

Pour la directrice de l’Escale de l’Estrie, il est primordial d’aller chercher de l’aide lorsqu’on ressent le besoin. «Ce n’est pas un concours de violence ou de gravité», note Dominique Côté.

La victime a reçu son congé d’hôpital. Pour ce qui est de l’accusé, il sera de retour en cours mercredi pour son enquête sur remise en liberté.

Si vous vivez une situation similaire et vous avez besoin d’aide, vous pouvez appeler au 1-800-363-9010.

***Pour plus de détails, voyez l'intégralité du reportage ci-dessus***