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L'article provient de Le Journal de Montréal
Éducation

«J’ai eu des 100%»: libéré de devoirs, ce garçon de 11 ans a connu sa meilleure année

Des parents remarquent que leur jeune est plus reposé et motivé depuis qu’ils ont relâché la pression

Émile Mercier, 11 ans, avec son père, Thierry Mercier, à Sherbrooke
Émile Mercier, 11 ans, avec son père, Thierry Mercier, à Sherbrooke Photo Dominick Ménard, collaboration spéciale
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Photo portrait de Dominique  Scali

Dominique Scali

2025-08-24T04:00:00Z
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Motivé comme jamais, un garçon de 11 ans a cumulé plusieurs 100% dans ses bulletins l’an dernier, malgré la quasi-absence de devoirs qu’il avait à rapporter à la maison.

«C’était vraiment cool», lance Émile Mercier.

Pour la première fois de son parcours primaire, il n’a presque pas eu de devoirs l’an dernier. Il faisait partie du groupe de David Bessette, un enseignant de Sherbrooke de 5e et 6e années qui a revu ses façons de faire pour éliminer presque tous les devoirs.

«Tu as bien plus d’énergie le matin», dit le garçon qui préfère de loin les faire à l’école, en compagnie de ses amis.

Dynamique inversée

«Souvent, on se rendait compte que les devoirs n’étaient même pas évalués», se souvient Thierry Mercier, le père d’Émile, à propos des années précédentes.

«Pour moi, c’était une perte de temps plus qu’autre chose», abonde Émile, qui n’avait pas vraiment l’impression de progresser grâce à ces travaux.

L’an dernier, Émile n’a pas chômé pour autant. Il lui fallait «être à son affaire» pour compléter son document de travail hebdomadaire en classe et tenir à jour son agenda.

La dynamique était complètement inversée, observe M. Mercier. Les rares travaux qu’il rapportait à la maison, «on n’avait pas besoin de lui dire, il les faisait d’emblée, avec intérêt. Même qu’il fallait qu’on lui dise: okay, tu en as fait assez!»

Il faut dire qu’au-delà de l’absence des devoirs, Émile n’a jamais été aussi motivé en raison des sujets proposés et des méthodes du professeur, a remarqué M. Mercier.

«Dans mes trois bulletins, j’ai eu des 100%», se félicite le garçon.

Il estime aussi n’avoir jamais lu autant de livres, que ce soit des documentaires, des romans, des bédés ou des mangas.

«Ça a tout changé»

Ailleurs, des parents qui ont eux-mêmes décidé de relâcher la pression des devoirs ont aussi remarqué certains bienfaits.

À Saint-Eustache, Karine Miron trouve qu’un de ses garçons, qui est soupçonné d’avoir un trouble du spectre de l’autisme, fait moins de crises à l’école depuis qu’elle ne l’oblige plus à se pencher sur ses devoirs le soir.

À Montréal, Geneviève Morand et ses enfants passent des soirées pas mal plus agréables. «Ça a tout changé», lance-t-elle.

«[Mon fils] va jouer dehors, il prend du temps de lecture, il voit ses amis. Il dort mieux. Il est plus concentré à l’école le lendemain», énumère-t-elle.

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