Libéraux et solidaires reprochent à François Legault de tout mettre sur le dos des immigrants


Marc-André Gagnon
Libéraux et solidaires reprochent à François Legault de se servir des immigrants temporaires comme boucs émissaires pour camoufler ses échecs en santé, en éducation et en matière de logement, notamment.
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Dans une entrevue avec Paul Arcand sur les ondes du 98.5, le premier ministre a déclaré qu’il «faut faire un certain lien» entre «l’explosion du nombre d’itinérants» au Québec et «l’explosion du nombre de demandeurs d’asile».
L’arrivée d’un nombre record de 560 000 immigrants temporaires en 2023, «ça met une grosse pression sur nos services de santé mentale, itinérance [sic], aide sociale, éducation, partout», a insisté le chef de la CAQ, en rejetant la faute sur le fédéral.
Des propos «irresponsables», dit Tanguay
«Les immigrants... C’est tout de leur faute si tout va mal au Québec, imaginez-vous donc», a ironisé le chef libéral par intérim, Marc Tanguay, en réagissant aux propos du premier ministre.
«Je trouve tout à fait irresponsable [de la part] du premier ministre du Québec de mettre la faute en [sic] santé, en éducation, en services de garde, l’itinérance, sur le dos de l’immigration, sur le dos, entre autres, des travailleurs étrangers temporaires», a déploré M. Tanguay.
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«François Legault est aussi un maître d’œuvre dans l’accueil des travailleurs étrangers temporaires lorsqu’il établit les cibles, les catégories d’emplois qu’il veut avoir», a rappelé le député de LaFontaine.
En établissant une corrélation entre l’immigration et les différentes crises en habitation, en itinérance et en santé, le premier ministre «fait fi du fait que c’est beaucoup de sa faute, parce que c’est lui qui est aux commandes», a dit le chef intérimaire du PLQ.
Bouc émissaire
M. Tanguay accuse son rival caquiste de constamment se chercher «un bouc émissaire», plutôt que d’assumer sa part de responsabilité.
«M. Legault fait un lien avec l’immigration sur à peu près tous les dossiers imaginables. Apportez-lui un dossier, il va faire un lien avec l’immigration, ça, je n’en doute pas un instant. [...] Il a choisi un bouc émissaire», a indiqué dans le même sens la co-porte-parole de Québec solidaire, Christine Labrie.
S’il considère comme exact d’affirmer qu’une immigration trop importante accentue la crise du logement, ce qui se traduit par plus d’itinérance, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon juge néanmoins que François Legault va trop loin en faisant un lien avec les problèmes de santé mentale.
Le chef du Parti Québécois reproche au premier ministre de rendre «le débat plus difficile avec des déclarations irresponsables».
«Je ne sais pas s’il le fait intentionnellement ou si c’est juste des propos lourdauds, étourdis», a commenté M. St-Pierre Plamondon qui soupçonne que ce soit «dans le but de soutirer un profit politique».
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