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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Libération conditionnelle: un 9e refus pour Gilles Pimparé

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Photo portrait de Jean-François Racine

Jean-François Racine

2022-03-24T21:56:44Z
2022-03-24T22:12:20Z
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En prison depuis près de 50 ans, le meurtrier Gilles Pimparé a vu sa demande de libération être refusée pour la neuvième fois.

Pimparé avait été condamné à la prison à perpétuité pour un double meurtre commis en 1979.  

Le criminel aujourd’hui âgé de 68 ans ne demandait pas une libération totale, mais plutôt des sorties avec escorte ou une semi-liberté. La Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) a toutefois fermé la porte au moins jusqu’en 2027.  

Dans son cas, toutes les décisions rendues à ce jour ont été négatives. Son essoufflement face à l'incarcération est évident, mais son cheminement est embryonnaire, disent les autorités. 

Depuis 1973

Pimparé a d’ailleurs répété à la Commission qu’il est incarcéré depuis près de cinq décennies et qu’il est motivé à réussir une réinsertion sociale. Après un premier séjour derrière les barreaux en 1973, il a écopé d’une peine de quatre ans en 1975. Malgré une évasion en 1978, il a été libéré d’office en 1979.

De juin à juillet 1979, en compagnie d'un complice et sous la menace d'un couteau et d'une arme, Pimparé a attaqué au moins neuf personnes afin de les voler. 

En juillet 1979, lors d’un crime qui a horrifié tout le Québec, Gilles Pimparé et son complice, armés d’un couteau et d’un fusil, ont violé à tour de rôle Chantale Dupont, 15 ans, avant de l’assassiner. Ils ont aussi tué son ami, Maurice Marcil, 14 ans.  

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Photos d'archives
Photos d'archives

Les adolescents ont été étranglées avec une corde et leurs corps ont été jetés dans le vide, du haut du pont Jacques-Cartier. 

Récemment, la mère de Marcil a encore souligné que les deux victimes sans défense ne voulaient pas mourir. 

  • Écoutez la chronique judiciaire de l’ex-juge Nicole Gibeault sur QUB radio: 

Des échecs

«La plupart des délits ont été perpétrés alors que vous aviez bénéficié de remises en liberté, lesquelles se sont soldées par des rechutes, suivies de récidives criminelles. Votre historique de surveillance s'avère peu reluisant, à l'image de votre criminalité», écrivent les commissaires dans leur décision.

Au terme de son analyse, la Commission retient une criminalité précoce, persistante et grave, avec en plus une composante sadique.  

La Commission ne peut donc pas attester de progrès observables et mesurables qui seraient de nature à diminuer le risque qu’il représente. Par conséquent, le risque est toujours inacceptable pour la société. 

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