L’IA peut offrir une «meilleure qualité» des soins, estime un docteur

L’intelligence artificielle (IA), qui transforme peu à peu tous les domaines, dont le médical, sera une aide précieuse pour les médecins qui pourront améliorer leur travail et offrir une meilleure qualité des soins, plaide le porte-parole de l’Association médicale canadienne (AMC). 

En entrevue avec Mario Dumont, le Dr Jean-Joseph Condé a souligné que non, l’IA ne va pas «remplacer les médecins», mais qu’elle peut être «une aide au diagnostic».

«L'intelligence artificielle va permettre de voir des images que l'œil humain n'est pas capable de voir. Par exemple, sur un poumon, une petite tache sur un poumon qu'un radiologiste avec son œil humain ne verrait pas, l'intelligence artificielle va pouvoir l'identifier», a-t-il expliqué à QUB radio et télé, diffusé simultanément sur les ondes du 99,5 FM Montréal, mardi.

Même chose pour ce qui est des mammographies pour les femmes, «des petites lésions au sein qu'on ne verrait pas à l'œil nu, l'intelligence artificielle serait capable de les voir».

Il estime que l’IA «va être une aide au travail», mais que ce sera aux médecins d’«appliquer un certain jugement clinique aux images qu'on voit».

Outre des diagnostics plus précis, l’IA permettrait une meilleure efficacité et alléger la charge administrative des médecins, selon lui, notamment grâce à des solutions comme le «scribe médical» qui retranscrit automatiquement les échanges entre le médecin et son patient.

«Est-ce que ça va diminuer le stress sur les médecins, la pression sur les médecins? Est-ce que ça va améliorer la santé des médecins? Oui, probablement. Moins de stress, moins de travail administratif.»

Quel encadrement?

Consciente des enjeux éthiques et de confidentialité des données, l’AMC tiendra une conférence le 28 novembre à Québec afin de réfléchir à la façon d’encadrer l’usage de l’IA en médecine.

«On fait la promotion de l'intelligence artificielle, médecine de meilleure qualité, médecine plus performante. Évidemment, il faut adresser les risques, parce que certains médecins sont inquiets des risques», a souligné le Dr Condé.

«La conversation qui est enregistrée avec mon patient, où est-ce qu'elle est stockée? Qui va l'écouter?»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.