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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

L’heure de vérité pour Mark Carney

Les candidats libéraux s’affronteront lors de débats en français et en anglais

Photo AFP
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Photo portrait de Guillaume St-Pierre – analyse

Guillaume St-Pierre – analyse

2025-02-24T05:00:00Z
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OTTAWA | C’est l’heure de vérité pour Mark Carney, qui subira son premier vrai test lors des deux débats de la course à la direction du Parti libéral du Canada (PLC), lui dont la popularité est surtout portée par son CV et son image de grand banquier rassurant.

Sera-t-il capable de conserver ou même d’augmenter la cadence au sortir de ces joutes verbales entre libéraux ou se révélera-t-il un piètre politicien?

Donnera-t-il raison à Chrystia Freeland, qui le nargue en le traitant de très bon fonctionnaire, insinuant qu’il se ferait manger tout rond dans la jungle de la politique?

Bref, Mark Carney est-il autre chose qu’un mirage? Nous aurons une partie de la réponse dans les prochaines heures.

Français adéquat?

Le débat en français de lundi et celui en anglais de mardi, qui se tiennent à Montréal, revêtent une importance capitale pour le Parti libéral, qui jouit d’une remontée spectaculaire dans les sondages.

Le gagnant de la course deviendra de facto premier ministre, un titre qu’il ou elle pourrait porter quelques jours seulement, puisque le déclenchement d’élections fédérales semble inévitable dès le mois prochain.

L’aisance de M. Carney en français sera scrutée de près. Pour la première fois depuis Brian Mulroney, le chef conservateur aura l’avantage du français sur son adversaire libéral lors de la prochaine campagne.

Carney et même Freeland pourraient vite se retrouver dépassés, incapables d’en placer une en débat contre Yves-François Blanchet et Pierre Poilievre. Depuis le début de la course, Carney a offert des réponses à peine intelligibles à certaines questions des journalistes.

Rappelons que pour les libéraux, la route vers la victoire passe nécessairement par le Québec.

Des idées SVP

La course à la direction du PLC s’est révélée très polie, presque trop, pour faire émerger une quelconque ligne de démarcation claire entre les candidats.

Avec une élection qui pointe à l’horizon, les libéraux semblent soucieux de ne pas trop nuire à leur chance de remontée historique, surtout que cette course semble déjà scellée en faveur de Mark Carney.

Une course aux allures de guerre fratricide entre Carney et Freeland, deux amis de longue date dont le premier est le parrain d’un des fils de l’autre.

Mark Carney s’est bien gardé de détailler ses politiques, afin, on présume, de les dévoiler en temps opportun.

Espérons tout de même que ces débats jetteront un meilleur éclairage sur sa vision, au bénéfice d’un électorat visiblement prêt à l’écouter.

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