Leylah Fernandez: un trophée qui met un baume sur une année marquée par des problèmes personnels

Jessica Lapinski
Leylah Fernandez avait toujours son sourire radieux de championne, lundi, quand elle a rencontré les médias à peine 10h après s’être posée à Montréal. Ce titre glané à Washington dimanche a mis un baume sur une année difficile sur les courts, mais en dehors des terrains, aussi.
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Si la Québécoise a dédié son premier trophée WTA 500, le plus important de sa carrière à ce jour, à sa mère et sa sœur, c’est notamment parce que les deux femmes ont connu des problèmes de santé dans les derniers mois.

«Je ne sais pas si elles voudraient que j’en dise plus, mais elles ont eu quelques surprises, et pas des bonnes. Il y a des visites à l’hôpital et c’était difficile pour moi de jouer au tennis avec ça en tête», a expliqué Leylah, à la veille de sa rentrée à l’Omnium Banque Nationale.
«C’était dur de me déconnecter, a poursuivi celle qui a renoué avec le top 25, lundi. Mais après Roland-Garros, et pour ma préparation pour Wimbledon, on a parlé beaucoup. On a décidé que j’allais m’entraîner un peu moins et retrouver le plaisir de jouer au tennis.»
Maintenant, «elles sont très contentes», ce qui a donné «de la tranquillité» à la Lavalloise d’origine dans le cadre du tournoi de Washington.

Ç’a paru, disons! Fernandez se présentait dans la capitale américaine avec l’espoir d’emporter quelques victoires dans ses bagages pour Montréal. Ses valises ont finalement sans doute dépassé la limite de poids permise.
«Un peu de merde!»
Sur cette surface dure comme celle sur laquelle est joué l’Omnium Banque Nationale, Leylah s’est notamment offert la favorite, l’Américaine Jessica Pegula, ainsi que la troisième tête de série, la Kazakhe Elena Rybakina. Deux matchs ardus, en trois manches, dans lesquels Fernandez s’est accrochée comme la battante que l’on connaît.

Elle a surmonté des crampes dans son quart de finale face à son amie, l’Américaine Taylor Townsend. Elle ne savait pas comment elle pourrait terminer ce match. Mais là aussi, elle s’est accrochée, différemment.
Avant de se présenter à Washington, Fernandez, finaliste au US Open il y a quatre ans, ancienne 13e mondiale, présentait une fiche de 16 victoires contre 17 défaites, cette année. Elle était en quête d’un premier titre en deux ans, son palmarès demeurant bloqué à trois depuis son triomphe à Hong Kong.

«Ma première moitié d’année, c’était un peu des hauts et des bas. Plus de bas, en fait... c’était un peu de merde! a évoqué la Québécoise, qui préfère en rire, maintenant. C’était beaucoup de choses à apprendre. J’en ai appris beaucoup sur moi-même, sur comment gérer des situations sur le court, en-dehors.
«Mais maintenant, tout va bien. On est contents!»