Leylah devrait songer à limoger son père

Il y a trois ans, à 19 ans, Leylah Fernandez atteignait les quarts de finale à Roland-Garros quelques mois après une finale au US Open. Elle atteignait alors le 13e rang mondial. Depuis, elle n’est jamais passée proche de refaire ça.

Dimanche, à Paris, elle s’est fait piétiner au premier tour par la 34e raquette mondiale, Olga Danilovic. Leylah glissera donc au moins au 28e rang du classement mondial.

Sa carrière est loin d’être décevante. Son jeu est toujours spectaculaire.

Mais dans les faits, la carrière de Leylah stagne. Ça ne va pas comme prévu pour la Québécoise. Si son début de carrière n’avait pas été aussi étincelant, personne ne s’en étonnerait. Mais ce n’était pas de la chance. Il faut donc se demander pourquoi elle n’arrive pas à aller plus loin dans les gros tournois.

Des stats qui ne s’améliorent pas

Ce n’est pas seulement pour les résultats qu’on constate une stagnation. C’est le cas aussi pour les statistiques. Son succès sur ses premiers services n’a pratiquement pas progressé depuis quatre ans. Il a grimpé de 0,2%.

Pour ses retours, cette année, elle est sous la barre des 30% de réussite. C’est loin de la moyenne. Elle était bien meilleure avant. Pour une joueuse qui n’a pas un service foudroyant, ça devient impossible de gagner régulièrement.

Depuis quelques années, Leylah se promène entre le 25e et 40e rang mondial, sans plus. Elle n’a que 22 ans. Ce n’est pas normal qu’elle stagne ou qu’elle régresse, considérant ses débuts fracassants.

Elle semble déjà avoir essayé plusieurs stratégies. Elle s’entraîne visiblement comme une déchaînée pour gagner de la puissance. Juste à voir ses cuisses, on le comprend. Vous pouvez voir la différence sur ces photos qui datent de 2018 et 2025.

Pour le prochain niveau

Comme dans tous les sports, est-ce que ce serait donc envisageable d’essayer autre chose, comme... changer d’entraîneur?

Son coach, c’est Jorge Fernandez, son papa.

C’est plutôt phénoménal, ce que ce monsieur a accompli. Né en Équateur, il est arrivé en jeune âge à Montréal. Joueur de soccer semi-professionnel, il n’a jamais joué au tennis.

Et il a appris sur le tas pour faire de sa fille une des meilleures joueuses au monde.

J’ai assisté à quelques matchs de Leylah. Disons qu’il ne fait pas partie de ces entraîneurs timides dans les estrades. Il est vocal, bruyant et plutôt intense pendant les matchs de sa fille. Est-ce que c’est une bonne ou une mauvaise chose? Je préfère ne pas m’avancer sur cette matière familiale.

Chose certaine, autant qu’on puisse reconnaître que M. Fernandez a réussi à amener Leylah à un haut niveau professionnel, autant on doit se demander si ce serait un autre entraîneur qui pourrait l’amener au niveau suivant.

Même si Leylah et Jorge Fernandez s’entourent de plusieurs conseillers, est-ce qu’une nouvelle voix qui aurait autorité ne pourrait pas être bénéfique?