L’exercice physique améliore la survie au cancer colorectal

L’activité physique intégrée au parcours de soins oncologiques réduit le risque de récidive et peut, par conséquent, sauver et prolonger la vie, selon une récente étude. 

Les résultats d’un premier essai clinique mondial présentés dimanche à la conférence annuelle de la Société américaine de l’oncologie clinique ont été publiés dans la revue «New England Journal of Medicine».

Au cours de cet essai international qui ‘est tenu pendant 17 ans, quelque 889 personnes qui avaient toutes reçu un diagnostic et des traitements contre un cancer colorectal ont suivi un programme d’exercices après une chirurgie t de la chimiothérapie.

Les patients ont choisi leurs types d’exercices d’intensité modérée dans le but d’ajouter 2,5 heures d’exercice par semaine à leur programme d’activités régulières, selon l’étude coprésidée par Kerry Courneya, Ph. D., professeur de kinésiologie à l'Université de l'Alberta.

Les résultats ont révélé que le groupe ayant participé au programme d'exercices présentait un risque de récidive et de cancer secondaire inférieur de 28 %, en plus d'un risque de mortalité inférieur de 37 %.

«Les résultats que nous avons obtenus démontrent que l'exercice ne constitue plus seulement une intervention pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cancer. Il peut désormais être proposé comme traitement médical standardisé», a déclaré le Pr Courneya.

«Il s'agit du premier essai clinique au monde visant à déterminer si l'exercice physique peut améliorer la survie au cancer, et les résultats sont clairs», affirme Dr Chris Booth, oncologue au Centre des sciences de la santé de Kingtston et professeur d'oncologie à l'Université Queen's.

Le cancer colorectal constitue la deuxième cause de décès par cancer au Canada, alors que l’année dernière sur environ 25 200 personnes qui ont reçu un diagnostic du cancer colorectal, 9400 personnes en sont décédées.