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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Festival d’été de Québec: l’excitation des commerçants à son comble

Ils sont impatients de recevoir enfin un achalandage monstre

Élizabeth Pratte servant des clients au Ninkasi Bar & Bistro sur la rue St-Jean vendredi dernier.
Élizabeth Pratte servant des clients au Ninkasi Bar & Bistro sur la rue St-Jean vendredi dernier. Photo Didier Debusschère
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Photo portrait de Jérémy Bernier

Jérémy Bernier

2022-06-13T04:00:00Z
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Déjà fort occupés depuis l’arrivée du beau temps, des commerçants frétillent d’impatience à l’arrivée du premier «vrai» Festival d’été de Québec (FEQ) en trois ans et s’attendent à un achalandage monstre, même si la pénurie d’employés limitera parfois les possibilités.

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«Ces 11 jours-là, c’est l’équivalent d’un 13e mois en termes de revenu pour nous. On vit déjà un été fou, mais on s’attend à tout défoncer!», assure Mathieu Cloutier, du Ninkasi Bar & Bistro, sur la rue Saint-Jean.

Les festivaliers qui se sont emparés des billets de cette première édition postpandémique du FEQ à une vitesse éclair, au grand plaisir des revendeurs (voir autre texte), ne sont visiblement pas les seuls à s’être ennuyés de l’événement.

Les gens d’affaires d’un peu partout dans le secteur du Vieux-Québec et de Saint-Jean-Baptiste piaffent d’impatience et se préparent à faire face à la situation. 

«Avec le besoin de sortir des gens, on s’attend à ce que le pourcentage de présence soit supérieur aux dernières éditions. Et ça, c’est bon pour nous. On s’attend réellement à une année exceptionnelle», estime Jonathan Ollat, président d’Action promotion Grande Allée.

Des réservations s’envolent

Après deux ans de pandémie qui ont occasionné des étés plutôt modestes dans la région, la tenue de l’événement de renommée internationale a d’ailleurs de quoi faire sourire les hôteliers du coin.

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«C’est un événement incontournable pour nous. Déjà, nos deux hôtels sont pratiquement complets pour les deux week-ends du festival», lance Aude Lafrance-Girard, présidente du Groupe Cogirès, qui possède l’Hôtel Château Bellevue et l’Hôtel Château Laurier.

Du côté de l’Hôtel Le Concorde, on invite les clients à faire vite s’ils veulent obtenir une place au «Ciel!», le restaurant tournant situé au sommet du bâtiment et qui donne directement sur les plaines d’Abraham durant l’un des spectacles.

«Habituellement, c’est la folie. Les places partent comme des petits pains chauds!», explique Manon Fortin, la directrice des opérations de l’établissement. 

Des enjeux toujours présents

Malgré tout, la pénurie de main-d’œuvre n’épargnera pas pour autant les restaurateurs du coin qui feront des pieds et des mains pour offrir le meilleur service possible.

Pour certains, interdiction de prendre des vacances durant cette période, alors que d’autres réduiront leur menu à sa plus simple expression. Le tout, dans le but de maintenir le service le plus adéquat possible.

«Ce festival-là, c’est toujours du positif pour nous. Mais on ne sera pas capable d’ouvrir le dimanche, lundi et mardi. On n’a pas le choix, avec la réduction d’effectif», indique François Blais, du Bistro B de l’avenue Cartier. 

Baptême du feu  

Plusieurs restaurateurs du Vieux-Québec s’affairent actuellement à former leurs employés pour qu’ils soient prêts, mentalement et physiquement, à la vague de clients qui déferlera durant le Festival d’été de Québec (FEQ).

Bon nombre de ces commerçants ont dû faire une croix sur leur personnel d’expérience durant la pandémie. Et comme le FEQ, dans sa formule habituelle, n’a pas eu lieu depuis 2019, la majorité de leurs effectifs n’ont pas vraiment connaissance de l’ampleur de l’impact de l’événement sur leur travail.

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«Il y a énormément de travail à faire de notre côté pour former nos employés pour qu’ils soient fin prêts à recevoir tout ce monde. C’est le genre d’événement qu’on ne peut pas vraiment savoir ce que c’est, tant qu’on ne l’a pas vécu», souligne Jonathan Ollat, copropriétaire de l’Atelier et de l’Ophélia. 

Taxis au rendez-vous  

Le retour des fins de soirée achalandées fera aussi le bonheur des chauffeurs de taxi, qui abordent «avec confiance» l’événement. «Nos membres sont motivés parce qu’ils voient qu’il y a de l’ouvrage», indique le directeur des communications de Taxi Coop Luc Selesse.

Selon lui, le nombre de véhicules sur la route les soirs de concert sera même supérieur à ce qu’il était en 2019, dernière année régulière du FEQ. «Présentement, on devrait avoir entre 50 à 60 voitures de plus», avance-t-il.

Pour arriver à se dénicher une voiture après un concert, Luc Selesse conseille aux festivaliers d’utiliser l’application de Taxi Coop et de «marcher un peu pour sortir de la foule» question d’être un peu à l’écart du brouhaha. 

Pas de moyens de pression  

Le syndicat du Réseau de transport de la capitale (RTC) prépare des moyens de pression pour cet été mais les festivaliers peuvent se rassurer car ils ne devraient pas toucher le FEQ. Le syndicat parle surtout d’actions de visibilité au début.

Le populaire système de navette devrait également être de retour. «Le partenariat avec le RTC continue», assure la directrice générale du FEQ, Anne Hudon, précisant qu’une conférence de presse devrait avoir lieu un peu avant le début du festival pour en expliquer le fonctionnement.

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