L’ex-propriétaire du Zoo de Saint-Édouard trouvé coupable

Agence QMI
L’ancien propriétaire du Zoo de Saint-Édouard, en Mauricie, a plaidé coupable à quatre infractions en matière de bien-être animal mercredi matin, au palais de justice de Trois-Rivières.
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Normand Trahan devra payer près de 7000 $ en amendes. Il lui est également interdit d’être propriétaire d’animaux pendant cinq ans, à l’exception d’animaux domestiques gardés à des fins non commerciales à sa résidence.
Il a enregistré son plaidoyer de culpabilité à la suite d’une enquête menée par les agents de protection animale de la SPCA de Montréal qui avaient alors retiré quelque 200 animaux du site, incluant des lions, tigres, zèbres, ours, loups, kangourous, etc.
«Les infractions auxquelles M. Trahan a plaidé coupable concernent les conditions dans lesquelles les animaux étaient gardés au Zoo de Saint-Édouard, notamment en ce qui a trait aux installations, qui étaient inadéquates et insalubres, et à l’absence de soins vétérinaires lorsque les animaux étaient blessés ou malades», a expliqué Chantal Cayer, directrice du Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal.
«Le Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal est satisfait d’avoir obtenu une reconnaissance de culpabilité dans ce dossier», a ajouté Mme Cayer.
Les animaux saisis ont été placés de manière définitive dans des nouveaux lieux de garde qualifiés, où ils reçoivent tous les soins spécialisés dont ils ont besoin.
En janvier 2020, M. Trahan avait dénoncé au palais de justice de Trois-Rivières qu’une quinzaine d’entre eux étaient décédés, dont le lion devenu l'animal emblématique du zoo.
L’ex-propriétaire disait l’avoir accueilli étant bébé, en 2016, et l’avoir élevé à la suce. Il l’avait appelé Norm en son honneur. «Il était en parfaite santé», avait-il déclaré.
Signalement des visiteurs
Ce dossier a été ouvert à la suite d’un signalement pour maltraitance effectué par des visiteurs du Zoo de Saint-Édouard. L’enquête a permis d’obtenir diverses ordonnances judiciaires visant à recueillir des éléments de preuve en conformité avec la loi.
«Partout à travers le Canada, des organismes de charité voués à la protection des animaux, comme la SPCA de Montréal, sont responsables de l’application des lois en matière de bien-être animal. La reconnaissance de culpabilité obtenue aujourd’hui démontre à quel point ce travail est essentiel», a souligné Élise Desaulniers, directrice générale de la SPCA de Montréal.