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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

L’ex-ministre Tony Tomassi persona non grata: le PLQ enclenche le processus de révocation de sa carte de membre

Le candidat Karl Blackburn retourne au DGEQ la contribution électorale de 500$ que lui avait fait l’ex-ministre pour sa campagne

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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2025-05-06T16:58:27Z
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Le Parti libéral du Québec a enclenché le processus de révocation de la carte de membre de l’ancien ministre Tony Tomassi, qui a assisté au débat des candidats à la chefferie la fin de semaine dernière.

La présence de l’ancien député de LaFontaine, trouvé coupable de fraude envers le gouvernement en 2014, au premier affrontement des aspirants chefs indispose les libéraux.

«Au sujet de M. Tony Tomassi, veuillez noter que la procédure prévue à notre règlement général en matière de destitution est en cours et qu’une décision sera rendue sous peu par le conseil exécutif. Nous ne ferons pas d’autres commentaires», a fait savoir la formation politique mardi.

L’ex-ministre n’était plus membre du PLQ depuis des années. Il a toutefois repris sa carte tout récemment dans le contexte de la course au leadership.

Le 14 juin, les militants libéraux doivent se choisir un nouveau chef qui affrontera François Legault aux élections de 2026.

Blackburn lui retourne sa contribution de 500$

Mais plus personne ne veut être associé à Tony Tomassi dans les rangs libéraux. Le candidat Karl Balckburn a même retourné la contribution politique de 500$ reçue pour sa campagne de la part de l’ex-politicien.

«Dès que nous avons été avisés du don, nous l’avons retourné au DGEQ [directeur général des élections du Québec]», a fait savoir son porte-parole.

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Le chef intérimaire libéral Marc Tanguay estime personnellement que l’ex-ministre ne doit plus être membre du parti, point à la ligne.

«On connaît ce qui s’est passé, les raisons qui ont mené à son exclusion du caucus. Je ne veux pas refaire toute la genèse et donc dans les dernières heures, le conseil exécutif s’est réuni et a enclenché ce processus-là. Il y a des étapes qui doivent être respectées et elles le seront. Ultimement, c’est le conseil exécutif qui va rendre la décision finale», a-t-il précisé.

«Le même vieux Parti libéral!»

Le ministre caquiste Simon Jolin-Barrette ne s’est pas fait prier pour ajouter son grain de sel.

«Le slogan de Karl Blackburn prend tout son sens: “On se retrouve!”, a-t-il raillé en mêlée de presse à l’Assemblée nationale. On a le même vieux PLQ avec la vieille même clique.»

Il ne s’explique pas que les libéraux aient accepté dans leurs rangs des individus de la trempe de Tony Tomassi.

«Ce qu’on demande au PLQ, c’est de faire en sorte que tous les gens qui ont été impliqués de près ou de loin [dans] des scandales de corruption, de collusion et de non-respect des règles [ou dans] des enjeux de probité [...] soient exclus de leur formation politique», a insisté le ministre Jolin-Barrette.

Alors ministre de la Famille dans le gouvernement de Jean Charest, Tony Tomassi a été sous les feux de la rampe durant des mois au sujet du processus d’attribution des places en garderie. L’opposition péquiste de l’époque l’accusait de favoritisme.

Mais c’est l’usage douteux d’une carte de crédit appartenant à l’agence de sécurité BCIA, dont le patron, Luigi Coretti, avait fait pression auprès du gouvernement pour obtenir un permis de port d’arme à feu, qui a forcé le premier ministre Charest à l’exclure du caucus libéral.

Tony Tomassi a finalement plaidé coupable à des accusations de fraude envers le gouvernement.

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