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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

L’ex-chef d’Atalante ne veut pas de casier pour son crime

Photo Ben Pelosse
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2023-01-14T02:03:04Z
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L’ex-leader d’un groupe d’extrême droite qui avait été déclaré coupable par la Cour d’appel après avoir investi les bureaux d’un média pour y semer la pagaille demande maintenant l’absolution, afin d’éviter tout inconvénient lié à son crime.

« Ce n’est pas quelqu’un de fortement criminalisé, un antécédent criminel d’introduction par effraction lui causerait préjudice. [L’absolution], ça ne lui nuirait pas, pour lui et sa famille », a plaidé Me Mathieu Corbo de la défense, vendredi au palais de justice de Montréal.

Tentant de mettre toutes les chances de son côté, Raphaël Lévesque s’est dit prêt pour sa part à verser 1000 $ à l’organisation Reporters sans frontières pour éviter un casier judiciaire. 

L’homme de 39 ans accepterait même d’effectuer quelques dizaines d’heures de travaux communautaires, tant qu’il n’y en a pas trop, étant donné qu’il se dit occupé par son emploi de camionneur.

Grabuge

C’est que selon son avocat, Lévesque n’a commis qu’une « infraction technique » lorsqu’il a envahi les bureaux de VICE Québec, en mai 2018. 

Utilisant un subterfuge pour se faire ouvrir la porte, le groupe avait ensuite causé du grabuge en lançant entre autres des papiers qu’il avait apportés. 

Tout ça pour remettre à un journaliste un « prix média poubelle 2018 », en lien avec ses reportages sur des groupes extrémistes.

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« Je n’avais pas l’intention de l’intimider, je me suis un peu laissé emporter par le moment, mais ça s’est fait dans la bonne humeur, a témoigné Lévesque vendredi. C’est l’équivalent des véganes qui rentrent dans un restaurant, c’est ça le but de l’activisme de terrain. »

Toujours membre d’Atalante, Lévesque n’en est toutefois plus le chef, a-t-il été dit à la cour.

Jusqu’en cour d’appel

Acquitté une première fois en 2020 par la juge Joëlle Roy, il avait toutefois été déclaré coupable d’introduction par effraction par la Cour d’appel, qui a renvoyé le dossier à la magistrate pour qu’elle lui impose une sentence.

Et pour la Couronne, Lévesque devrait recevoir une condamnation, même si cela ralentirait le processus pour effacer son casier judiciaire pour une affaire passée de trafic de stupéfiants.

Me Geneviève Boutet a ainsi proposé un sursis de peine, assorti d’une probation de deux ans et de 150 heures de travaux communautaires.

La juge Roy rendra sa décision le mois prochain.

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