Leurre informatique de 300 ados: il tente de tromper la Couronne en falsifiant une lettre
Marianne Lachapelle
Un ex-notaire a comparu lundi au palais de justice de Sherbrooke pour faire face à des accusations d’entrave à la justice et de méfaits publics.
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Guillaume Corriveau, qui subit aussi un procès pour leurre informatique sur plus de 300 adolescentes, aurait envoyé, en avril 2022, une lettre aux procureurs signée par son ex-conjointe.
Selon l’enquêteur au dossier, Éric Loubert, la lettre suggère que l’ex-conjointe voulait se rétracter de sa dénonciation dans le dossier de leurre.
La spécialiste judiciaire en document Vicky Mercier a affirmé au tribunal, lors de son témoignage en matinée lundi, que la lettre en question serait un montage de toutes pièces avec des écrits manuscrits qui correspondent à ceux de l’ex-conjointe.
Mais cette dernière, interrogée par l’enquêteur Éric Loubert, aurait affirmé ne jamais avoir écrit la lettre, ce qu’elle a confirmé lors de son témoignage à la barre lundi.
Elle dit ne jamais avoir écrit ces lignes, même si elle reconnaît sa signature au bas de la lettre.
L’ex-conjointe explique que les phrases dans la lettre sont trop longues, en plus de ne pas comprendre la formulation de plusieurs phrases.
La procureure aux poursuites criminelles et pénales affirme n’avoir rien vu de tel en 30 ans de carrière.
Ce procès pour entrave à la justice se poursuivra le 10 décembre.
Le procès de Guillaume Corriveau pour leurre informatique reprendra quant à lui mardi.
L’ex-notaire sherbrookois fait face à plusieurs dizaines de chefs d’accusation de leurre informatique sur plus de 300 adolescentes.