L’Europe et les États-Unis sont dans la «même équipe», dit un JD Vance plus conciliant

AFP
Les États-Unis et l’Europe sont dans «la même équipe», a déclaré mercredi le vice-président américain JD Vance, adoptant un ton bien plus conciliant envers les Européens que par le passé.
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«Je continue de penser que les États-Unis et l’Europe font partie de la même équipe», a déclaré M. Vance lors d’une table ronde sous les auspices de la Conférence sur la sécurité de Munich, à Washington.
«Je continue de penser que cette alliance européenne est très importante, mais je pense que pour qu’elle soit importante et pour que nous soyons de vrais amis l’un pour l’autre — et je pense que nous sommes de vrais amis — nous devons parler des grandes questions», a-t-il ajouté, citant une nouvelle fois l’architecture de sécurité sur le Vieux continent.
Le vice-président américain avait consterné les Allemands et, plus généralement, les Européens, lors d’un discours à Munich en février dans lequel il avait affirmé que la liberté d’expression «reculait» en Europe, et épousé les vues des partis populistes, dont l’AfD en Allemagne.
Plus récemment, il n’a pas fait mystère de sa piètre opinion des Européens dans une conversation avec d’autres hauts responsables américains sur la messagerie Signal, révélée par un journaliste de The Atlantic qui y avait été inclus par erreur.
«Je déteste (l’idée de) venir au secours des Européens encore une fois», avait-il écrit.
Le président Donald Trump et, d’une manière générale, son gouvernement, accusent régulièrement les Européens de profiter du parapluie sécuritaire des États-Unis, et a appelé à ce que l’Europe prenne enfin ses responsabilités en matière de défense, notamment en augmentant ses dépenses militaires.
JD Vance avait aussi fait monter d’un coup le ton pendant l’incroyable rencontre entre Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale.
Il a également fait les gros titres en se rendant le 28 mars au Groenland, territoire autonome danois que Donald Trump convoite ouvertement.
Mais mercredi, le vice-président américain sans faire amende honorable s’est montré plus conciliant, jugeant «tout à fait ridicule de penser que l’on pourra un jour creuser un fossé entre les États-Unis et l’Europe».
«Ce n’est pas l’Europe qui est mauvaise et l’Amérique qui est bonne. Je pense que l’Europe et les États-Unis se sont un peu égarés et j’encourage chacun d’entre nous à se remettre sur la bonne voie», a-t-il dit.