Guerre en Ukraine: l’Europe au complet sur les dents
Agence QMI
L’Europe au complet est sur ses réserves depuis que le président russe Vladimir Poutine a brandi la menace d’une troisième guerre mondiale avec l’invasion de l’Ukraine.
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«Il y a beaucoup d’inquiétude ici, en France», a affirmé Thomas Schnell, journaliste à Paris, en entrevue samedi à LCN.
Selon lui, le spectre d’un conflit qui impliquerait l’ensemble du Vieux Continent est une des raisons qui expliquent pourquoi des manifestations ayant pour thème «non à la guerre en Europe» ont eu lieu dans plusieurs grandes villes telles que Paris, Nantes, Marseille et Avignon.
«C’est juste à côté de chez nous et Vladimir Poutine a une nouvelle fois mis en garde les Européens en disant : “Si jamais vous nous empêchez d’accéder à l’espace aérien ukrainien, vous serez considérés comme participant à ce conflit”», a-t-il déclaré.
«L’Allemagne est à sept minutes de portée de tir des missiles balistiques russes, donc on sent qu’à tout moment le conflit peut basculer», a ajouté Thomas Schnell pour démontrer la menace qui pèse sur plusieurs nations européennes.
Macron loin d’être rassurant
De son côté, le président français Emmanuel Macron multiplie les appels avec Vladimir Poutine, mais ses comptes rendus sont rarement encourageants, selon le journaliste.
«Il faut s’attendre à ce que le pire arrive», avait d’ailleurs lancé le président français après un échange avec son homologue russe.
À un autre moment, Emmanuel Macron avait aussi clamé que «la détermination de Poutine n’a pas changé du tout. L’ambition russe est de prendre toute l’Ukraine.»
L’armée française se déploie
Autre signe que les pays d’Europe se préparent au pire des scénarios, depuis le début de la semaine, l’armée française envoie des soldats à la frontière ukrainienne, en Roumanie et en Estonie, dans le cadre d’une mission de l’OTAN.
«Des soldats qui partent avec des blindés, des chars et du matériel lourd, prêts potentiellement à faire la guerre», a rapporté Thomas Schnell.
Menace nucléaire
Avec le bombardement d’une centrale nucléaire survenu cette semaine, la menace d’un incident qui pourrait irradier toute l’Europe fait aussi frémir.
«On a eu beaucoup d’inquiétude cette semaine avec le risque nucléaire, cette frappe pendant l’assaut russe [...] contre la plus grosse centrale d’Europe. Si jamais il y avait eu une catastrophe, c’est six fois Tchernobyl en termes de retombées radioactives», a indiqué Thomas Schnell.